Ils doivent payer !

Nous publions ci-après la lettre ouverte au Président du Conseil Départemental et au Maire de La Bresse publiée par Annie Aucante présidente de l’association de défense des résidents de l’EHPAD de La Bresse et de leurs familles :

Ce qu’ils doivent aux résidents de l’EHPAD

Lettre ouverte au Maire de La Bresse et au

Président du Conseil Départemental des Vosges

Messieurs,

Nous n’irons pas par quatre chemins. La situation financière de l’EHPAD de La Bresse est catastrophique. Le point de rupture a été largement dépassé et il est temps de cesser les pas de deux et les tergiversations. Résumons là en quelques mots :

A) Le Budget de l’EHPAD

1) Un déficit pharaonique a été creusé en deux années, 2015 et 2016 par l’ancien directeur sans que la municipalité n’exerce le moindre contrôle.

Au total c’est un trou de 850 000€ qui a été creusé en deux ans.

La part de la section hébergement à ce déficit s’établit à environ 730 000€ du total. Cette section est financée par la redevance que verse les résidents

2) En 2015, 134 000€ repris sur les provisions de cette section ont abondé ce déficit. Cette provision, alimentée par la redevance des résidents et des dons anciens, aurait dû servir à amortir d’éventuelles augmentations de la redevance, or elle a été utilisée pour combler un déficit dont les résidents ne sont en rien responsables. Elle aurait représenté une atténuation de la redevance de 4€10 par jour sur une année.

3) En 2017, après avoir affirmé partout, contrairement à nos propositions, que c’était impossible, la commune s’est résolue a verser 300 000€ au budget de l’EHPAD. Ce versement confirme, si besoin était, la reconnaissance de la responsabilité du Maire, président du CCAS, de son adjointe aux affaires sociales, et plus largement de la municipalité dans cette catastrophe

4) Le chemin qu’il reste à parcourir afin d’annuler définitivement la dette est facile à calculer : 730 000€ – 134 000€ – 300 000€ = 296 000€

5) La municipalité par la voix du Maire doit s’engager à verser cette somme au budget de l’EHPAD en l’étalant au besoin sur les 2 ou 3 années à venir. Peu importe les moyens, c’est une question de justice. A défaut, cette somme devra être supportée par les résidents, soit 3 300€ par personne, ou 9,15€ d’augmentation de la redevance par jour pendant 1 an

B) Le recours, le département condamné

A cette situation s’ajoute le jugement rendu le 03 juillet 2017 par le tribunal interrégional de la tarification sanitaire et sociale de Nancy. Le département des Vosges est condamné à retirer son arrêté fixant les tarifs hébergements de l’EHPAD de l’année 2015 et à prendre un nouvel arrêté sur la base des tarifs initialement proposés par le CCAS. Ce nouvel arrêté vient d’être pris.

Ceci à pour conséquence de déclencher le remboursement du trop perçu à chaque résident présent en 2015. Un peu plus de 500€ par personne devront donc être remboursé, ce qui représente environ 50 000€ au total. Cette somme devra être remboursée par l’EHPAD, mais il serait parfaitement immoral que l’EHPAD en assume le financement. C’est le département qui a été condamné, c’est à lui, et à lui seul, d’assurer la charge de ce remboursement. En effet si le département se défaussait, la seule manière pour l’EHPAD d’assurer ce financement serait de l’affecter sur le budget hébergement et par conséquent d’augmenter d’autant la redevance. Le remboursement des victimes serait assuré par les victimes elles mêmes !

Nous demandons au Président du Conseil Départemental de faire preuve des qualités morales dont il prétend être le porteur, d’assumer ses responsabilités, et de verser une subvention exceptionnelle de 50 000€ au budget de l’EHPAD. C’est là aussi une question de justice.

Monsieur le Maire, Monsieur le Président du Conseil Départemental, une fin de non recevoir de votre part serait très mal perçue et aurait de graves conséquences sur la vie des résidents, elle pourrait affecter profondément l’équilibre et le moral des personnes âgées fragiles et dépendantes, présentes dans l’établissement.

Nous vous prions d’agréer, Messieurs, l’expression de nos salutations les meilleures.

Pour l’Association de défense des résidents de l’EHPAD de La Bresse et de leurs familles

La Présidente

Annie Aucante

 

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Moins de Collège, Plus de Funérarium !

Animée d’une ambition sans bornes, soucieuse d’adapter la commune à la modernité, et ne reculant devant aucun obstacle, fut-ce celui du grotesque, la municipalité bressaude, au mi-temps du mandat que lui ont confié les électeurs, a crânement décidé de marquer d’une pierre blanche ce moment singulier. Sans doute impatiente de frapper les esprits pour l’éternité, elle entreprit de mettre en chantier la mesure phare de son programme électoral, la construction d’un nouveau funérarium.

Voilà bien ce qui faisait cruellement défaut à la commune. L’actuel bâtiment a un très gros inconvénient, il est situé en face du temple de la consommation locale, le super U qui a la réputation d’être un des plus chers de France particulièrement pendant les saisons touristiques, et elles sont nombreuses.

Compte tenu de la fréquence élevée des décès, sans présenter une affluence de même niveau que celle du Super U, le funérarium n’en occasionne pas moins une activité soutenue qui chagrinerait les gérants de la grande surface. Un bon consommateur est un consommateur vivant, et il n’y a que Michel Leclerc (le frère du concurrent de Super U) qui eut l’idée de faire fortune dans le commerce funéraire. Qu’à cela ne tienne, la municipalité, jamais à court d’idée (!) et à la suite d’une intense réflexion décida la construction d’un nouveau funérarium plus grand, plus beau mais surtout loin de la vue des clients du commerce d’en face qui pourraient, devant le spectacle funéraire, s’en trouver freinés dans leur fièvre acheteuse.

Cette bagatelle, si j’ose employer ce mot, va juste coûter 520 000€ aux contribuables locaux, mais que ne ferait-on pas avec l’argent public pour satisfaire ses soutiens et les grandes surfaces en danger !

Les arguments à l’appui de ce projet ne manquent pas d’être percutants : voir ici l’extrait du conseil municipal du 11 septembre 2017 :

Ainsi le rythme des décès va pouvoir s’accroître, puisque trois chambres funéraires au lieu des deux actuellement disponibles vont dorénavant être à la disposition des Bressauds. Plus de risque d’embouteillage post mortem, une véritable autoroute s’ouvre avant le cimetière ou le crématorium.

Encore eût-il fallu pour justifier ces travaux, qu’il y eût embouteillage. Aucune évocation, nulle part, pas le moindre chiffre ou la plus petite statistique, nous sommes tenus de les croire sur paroles. On se demande d’ailleurs à quoi servent les conseillers, ne posant aucune question susceptible d’éclairer les citoyens ? Il faut tout de même noter, et c’est une grande première, que « l’opposition » s’est résolue à voter contre après avoir timidement posé quelques questions.

On va me dire que je me vautre sans vergogne dans la facilité, en rapprochant la prochaine fermeture du collège public et l’ouverture du funérarium, et en titrant cette chronique « Moins de Collège, Plus de Funérarium ! » : on aura raison ! Mais convenez avec moi que les efforts incessants de cette municipalité pour s’exposer aux critiques les plus faciles ne manquent pas de constance et qu’il serait dommage de n’en point profiter !

J’aurais pu, et je ne l’ai pas fait, rappeler que les 520 000€ consacrés aux défunts qui n’en demandaient pas tant, auraient été plus utiles aux vivants de l’EHPAD, afin de combler le trou phénoménal creusé en deux ans par l’ancien directeur, sous le regard absent du Maire et de son adjointe aux affaires sociales. Voir cet article

P.S. J’interdis aux mauvaises langues, si si il y en a, de suggérer d’installer le nouveau funérarium dans les locaux désaffectés du collège !

Le 29 octobre 2017

Gracchus

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EHPAD de La Bresse : la majorité municipale en plein déni !

Annie Aucante

Dans le dernier numéro du journal municipal,  La Bresse Infos de septembre, (lire ici l’extrait du texte en question) il est fait mention dans l’article du groupe majoritaire du recours que j’ai déposé et gagné. A ma grande stupéfaction, la majorité essaie comme à son habitude de tordre la vérité et voudrait faire croire que ce recours déposé pour défendre les intérêts des résidents irait en fait à l’encontre de ces mêmes intérêts !

Un comble de malhonnêteté intellectuelle qui me conduit une fois encore à réagir très fermement. Il est en effet fort de café de se voir accuser, et recevoir des leçons par ceux-là mêmes qui rappelons-le, de 2014 à 2016 ont laissé creuser un déficit de plus de 800 000€ et laissé pourrir la situation financière à l’EHPAD, sous la houlette du précédent directeur, rappelons-le également, considéré jusqu’à son départ comme un excellent gestionnaire par Monsieur Hubert Arnould, maire de La Bresse ! Mesdames et Messieurs de la municipalité les faits sont têtus et tant votre incompétence que vos graves erreurs de gestion ne peuvent être effacées ni oubliées : vous êtes responsables. Et tenter par des manœuvres dilatoires de faire porter le chapeau à ceux qui se sont battus contre des augmentations inacceptables ne masquera pas vos fautes et ne vous fait pas honneur !

Oui les faits sont têtus et je veux les rappeler :

– Deux ans après le dépôt de mon recours contre le Président du Conseil départemental des Vosges, suite à l’augmentation exorbitante de la tarification pour l’année 2015, le Tribunal Interrégional de la Tarification sanitaire et sociale de Nancy a rendu sa décision début août en condamnant le Département sur le fond, je dis bien, sur le fond, contrairement à ce qui est écrit dans l’article qui ne fait que reprendre les propos infondés de la vice-présidente du département des Vosges …. Il serait semble-t-il utile que vous appreniez à lire un jugement et à ne pas seulement reproduire les propos d’une vice-présidente qui fait mine de ne pas en comprendre la teneur. La décision du Tribunal est limpide et il est inadmissible et indigne que vous en dénaturiez le contenu quand vous y faites référence!

En effet au plan juridique, ce jugement s’appuie entre autre sur l’article L 314-7 du code de l’action sociale, et il s’agit bien là du fond du recours déposé. Ce recours ne portait pas sur une “éventuelle mauvaise gestion” – bien qu’elle soit avérée – comme voudrait le faire croire notre majorité municipale, tentant par là de tromper les lecteurs! Le département a commis en la circonstance un abus de pouvoir sur le fond et c’est bien pour cela que le tribunal l’a condamné.

  • Le groupe majoritaire écrit également : « malgré ce que certains peuvent divulguer, cela ne remet pas en cause la bonne gestion de l’établissement », pardon, mais au vu de la situation financière actuelle de l’EHPAD, résultat d’une incurie de la majorité municipale qui a duré deux ans et dont la conséquence est un déficit cumulé de plus de 800 000€, parler de bonne gestion relève de la plus grande cocasserie.
  • Mais ils ne s’arrêtent pas là, évoquant les 50 000€ qui devront être reversés aux résidents, on peut lire : « Cela aura pour conséquence de creuser encore un peu plus le déficit de fonctionnement de l’année concernée et pèsera encore plus sur les années qui suivent…»??? Cette fois j’aurai tout entendu! Que ceux-là mêmes dont la responsabilité est patente tente de se défausser sur moi, relève de la provocation.
  • Ils devraient au contraire, aujourd’hui avec moi et l’association, s’attacher à contraindre le Département à financer les 50 000 euros indûment extorqués aux résidents. Faire payer les responsables est un simple principe de justice.
    Je voudrais de surcroît faire remarquer aux auteurs de l’article, qu’on ne peut dans le même texte et sur le même sujet, parler à la fois d’une saine gestion et d’un déficit qui se creuse !
  • Quant à la subvention de 300 000 euros que la municipalité a décidé d’attribuer à l’EHPAD pour combler une partie du déficit, nul n’ignore qu’elle ne suffira pas. Par ailleurs j’affirme solennellement que sans l’insistance de notre association (lettre ouverte, rencontre avec Le maire de La Bresse et Madame Geneviève Demange, etc.), la situation n’aurait pas évolué et cette subvention n’aurait pas été votée. Et puisque nous évoquons ce lourd déficit, loin d’être résorbé, il est édifiant d’étudier le dernier rapport de la Cour des Comptes sur les finances communales à propos duquel notre municipalité se garde bien de communiquer. Ce rapport établit que la commune de La Bresse dispose de réserves financières, sorte de « bas de laine » incompatible avec la saine gestion d’une commune qui n’a absolument pas vocation à thésauriser. Nous ne manquerons pas de revenir sur ce rapport très éclairant. En tout état de cause, la preuve est apportée par la Cour des comptes que la commune dispose des moyens pour sortir l’EHPAD de l’impasse financière dans laquelle cette majorité l’a plongée et ceci, sans mettre à contribution les résidents ni augmenter les impôts.
  • Enfin cerise sur le gâteau, ils annoncent entre deux parenthèses et en fin de texte, au sujet de la subvention de 300 000€ que celle-ci n’est pas « …renouvelable dans le cadre du contrôle de légalité ». Or, nous avions anticipé cette posture et demandé au Maire de prendre en compte en une seule fois la totalité du déficit à combler soit plus de 800 000€.Si Monsieur le Maire et sa majorité ont formé le projet de faire supporter les 500 000€ restants au budget de l’EHPAD donc aux résidents, ils nous trouveront sur leur chemin.

Alors, oui, Mesdames et Messieurs de la majorité municipale, je suis très fière d’avoir déposé et gagné ce recours, une première et juste victoire au service des résidents, ne vous en déplaise !Si vous aviez eu tant soit peu de courage, vous vous seriez élevés en 2015 et vous élèveriez aujourd’hui avec force contre la logique comptable du Département des Vosges. De grâce, cessez de vous tromper de cible : « les instigateurs de cette procédure » que vous stigmatisez dans votre article en dénigrant notre action, c’est à dire les membres de l’Association de défense des résidents de l’EHPAD de la Bresse et de leurs familles et sa Présidente, ont la justice de leur côté. Quoi que vous disiez ou fassiez pour me discréditer, pour discréditer l’association, ne sert à rien. Oui, Mesdames et Messieurs les élus de La Bresse, je le réitère, les faits sont têtus, j’espère que les familles et habitants de notre commune ne se laisseront plus intimider par la désinformation que vous n’avez cessé de pratiquer sur la situation de l’EHPAD. Un établissement dont nous soutenons la gestion de l’actuel directeur, dont nous soutenons les résidents et les personnels qui effectivement vivent une situation de plus en plus critique.

Annie Aucante

Membre du CVS

Présidente

PS : je demande un droit de réponse à La Bresse Infos
 
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EHPAD : résidents, personnels, familles, l’union fait la force !

Segonzac (Charente), décembre 2016 les soignants dans la rue

Alertée, la Commission nationale des affaires sociales de l’Assemblée nationale lance une « Mission flash » sur les établissements d’hébergement des personnes âgées dépendantes….On a envie de dire qu’il est grand temps et qu’il y a le feu au lac !

Cette mission étudiera entre autres les financements des EHPAD, les grilles tarifaires mais aussi le fonctionnement des établissements et la formation des personnels, elle donnera lieu à une communication en commission dès la mi-septembre, après deux semaines d’audition sur le terrain, afin de faire remonter les informations des professionnels, des financeurs, des départements et des associations.

La prise en charge de qualité des personnes âgées en EHPAD s’avère de plus en plus difficile en raison d’un manque de moyens humains et financiers : un constat aberrant et inadmissible pour les résidents, l’ensemble des personnels et les familles.

Récemment les personnels soignants des Opalines à Foucherans dans le Jura et des Pensées à Argenteuil (95) se sont mis en grève soutenus par les résidents et les familles, pendant 117 jours et 31 jours respectivement. Ce n’est pas de gaîté de coeur que les personnels de ces EHPAD ont décidé de tels mouvements, ils ne sont d’ailleurs pas les seuls, d’autres structures sont régulièrement concernées : en effet la coupe est pleine dans les établissements qui accueillent des personnes âgées dépendantes.

Ces personnels courageux et déterminés se battent pour le bien-être des résidents et contre des conditions de travail qui ne leur permettent plus d’assurer une prise en charge digne et convenable pour nos aînés. Dans la plupart des EHPAD, le personnel est en sous-effectif chronique, souvent au bord du « burn out », car bien conscient de ne pouvoir accorder toute l’attention nécessaire à des personnes âgées souvent très dépendantes : quinze minutes par résident pour le lever, la toilette, la distribution des médicaments, le petit déjeuner et l’habillage, si on ne prononce pas le terme de maltraitance, peut-on encore parler de bientraitance ?

Il est rare que les personnels soignants s’autorisent à faire grève notamment dans les maisons de retraite, mais aujourd’hui il est plus que temps de réagir car la situation se détériore d’année en année. Le manque de moyens financiers, humains, sans oublier des directions prises entre l’enclume et le marteau, sous la pression incessante de leurs tutelles (agences régionales de santé, Conseils départementaux) tentent de faire fonctionner leurs établissements avec les plus grandes difficultés. Pour exemple, le combat du directeur de l’EHPAD de Lamarche ici dans les Vosges qui projette d’entamer une grève de la faim dont la presse locale s’est fait l’écho. Il est clair que le torchon brûle dans ces établissements…

A qui la faute, nous devons nous poser la question ? Rappelons que les Conseils généraux puis départementaux ont repris les compétences liés à l’autonomie et aux personnes âgées naguère du domaine de l’État, or il est dommage que les critères de gestion soient dissemblables dans chaque département ce qui conduit à des différences de traitement préjudiciables, de plus, seule la logique comptable prévaut dans le versement des subventions et dans l’application des tarifs, qu’en est-il de la solidarité avec nos anciens dont se targue les conseils départementaux dans leurs organes de communication ? Brigitte Bourguignon, Présidente de la Commission des Affaires sociales, évoquant la Mission-Flash, indique :

« …nous voulons défricher le terrain, voir quelles sont nos priorités et quels sont nos outils pour agir » et « Nous ne sommes pas braqués sur les EHPAD. Nous ne rencontrons pas le même degré de dépendance qu’avant. Forcément, la nature des traitements, de l’accompagnement a changé et on n’en tient peut-être pas suffisament compte. ». Certes, Madame Bourguignon parle d’or ! Mais depuis combien d’années sommes-nous confrontés à ces aberrations que sont les nouvelles augmentations tarifaires chaque année, pour toujours moins de moyens humains en face ?

Il aura fallu attendre le conflit aux Opalines dans le Jura pour que le nouveau gouvernement se penche sur ce problème crucial. Quelle sorte de fin de vie souhaitons-nous pour nos aînés, pour nous-mêmes quand le moment sera venu d’intégrer une maison de retraite ? Serions-nous en train de revenir à l’époque tant décriée des mouroirs et des hospices? Rappelons que pendant la dernière et si longue campagne électorale, les candidats ont plutôt fait l’impasse sur le sort des anciens, (vieux n’étant pas politiquement correct, n’est-ce pas), ces vieux qui ne font pas recette dans ce monde déshumanisé voué au jeunisme et où le seul profit dicte sa loi.

Monique Iborra, députée LRM de Haute-Garonne et rapporteure de la Mission-Flash, rendra donc un rapport courant septembre : croisons les doigts en espérant que cette mission ne soit pas un énième coup d’épée dans l’eau dont nos élus sont coutumiers.

Pour ce faire, vous pouvez témoigner, en adressant courrier postal ou mail à :

monique.iborra@assemblée-nationale.fr

monique.iborra@orange.fr

Par courrier à :

Madame Monique Iborra , Assemblée nationale – Vice-présidente, Commission des affaires sociales

Comme le dit le proverbe à si juste titre, battons le fer quand il est chaud, le Conseil départemental des Vosges vient d’être condamné sur le fond par le Tribunal interrégional de la tarification sanitaire et sociale de Nancy, suite au recours déposé par mes soins en 2015. Il a jugé que c’est à tort, en méconnaissance du Code de la santé, que le département avait fixé le tarif d’hébergement de l’EHPAD de La Bresse en 2015. En conséquence, le tribunal a décidé comme je l’avais demandé, l’annulation de la hausse imposée par le Conseil départemental et le retour à la proposition tarifaire du CCAS de la Bresse.

Alors profitons de cette mission, de la condamnation du Conseil départemental des Vosges pour oser taper du poing sur la table et ensemble, résidents, familles, personnels, directions  unir nos forces afin de nous opposer fermement aux dysfonctionnements générés par des pratiques qui ne peuvent et ne doivent plus avoir cours. Recruter les personnels soignants nécessaires , réhabiliter ou construire de nouveaux établissements pour personnes âgées dépendantes en France ne doit plus rimer avec augmentation de la redevance. Le bien-être et la satisfaction des résidents des EHPAD ne doit plus faire l’objet de chantages inadmissibles, comme ce fut le cas ici dans les Vosges, et comme c’est trop souvent le cas dans d’autres départements.

Pour terminer, je veux redire que notre association bien que petite, a fait condamner un Conseil départemental réputé tout-puissant et qui lui dispose de gros moyens pour se faire entendre, malgré cela la Justice a triomphé. Je souhaite aussi ajouter que personne ne se battra à notre place et je comprends mal pourquoi les citoyens de ce pays ne se battent pas pour défendre les droits de leurs parents dépendants. Si des soignants ont gagné dans le Jura ou dans le Val d’Oise, soutenus par les résidents et leurs familles, ailleurs la victoire est certainement possible, il y faut seulement de la volonté. Etes-vous prêts à vous engager ?

Annie Aucante

Présidente de l’Association de défense des résidents de l’EHPAD de la Bresse et de leurs familles

Membre du conseil de la vie sociale

Ma lettre à la rapporteure de laMission flash

Communiqué de presse de l’association suite à la condamnation du CD 88

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Pour qui, pour quoi, roule Remiremont Info ?

Dans l’affaire de l’EHPAD de La Bresse, alors que c’est la Présidente de l’association qui a gagné au tribunal, le site “de désinformation locale” Remiremont info et consorts ne publient pas son communiqué mais celui du département,1 qui a été condamné !

Le 07 août dans la matinée le communiqué de l’association est envoyé aux médias.2 Le 07 août au soir Remiremont Info publie un communiqué du département sans faire état de celui de l’association dont la Présidente a pourtant remporté le recours contre ce même département !!!

Dans l’article (copier/coller du communiqué du Département), le lecteur ne saura même pas qui à déposé un recours ni pourquoi. Mais l’essentiel n’est-il pas, pour le ou les responsables de ce site, de donner des gages d’allégeance au patron du Département et à la majorité départementale dans l’espoir peut-être de quelques retours bienveillants dans l’avenir ? Ils n’ont cure, ni de l’information ni de leurs lecteurs qu’ils traitent avec mépris et condescendance, pratiquant la censure et l’occultation d’informations quand celles ci ne plaisent pas aux pouvoirs en place. Et c’est ainsi que va “l’information” dans les Vosges, à la botte des pouvoirs.

Nous avions déjà remarqué sur ce site cette forte tendance à passer la pommade aux pouvoirs locaux et à leurs représentants, cette tendance atteint aujourd’hui des sommets inégalés. Le moindre geste, le plus petit murmure des députés LR locaux donnent lieu à des « articles » illustrés de photos et agrémentées quand elles existent de vidéos improbables des déclarations des grands hommes que le courageux lecteur pourra visionner s’il est désœuvré. Quant à la parole vénérée du Président du Conseil Départemental, on ne compte plus ses occurrences !

Mesdames, Messieurs, les rédacteurs du site, un conseil, donnez vos codes d’accès permettant de publier directement, au service communication du Département, vous vous économiserez des efforts inutiles.

Nous avions aussi remarqué que la pratique du copier/coller dominait largement les articles s’il est permis de donner ce nom aux livraisons de ce porte voix servile des notables locaux.

Il arrive en effet que ces « articles » directement pompés des documents de communication généreusement fournis soient présentés comme des créations originales et comble de l’insignifiance, soient signés par les collaborateurs.

Un des derniers exemples en date est un article traitant de la pièce mise en scène au Théâtre du Peuple de Bussang signé par la célèbre C.K.-N et qui reprend, toute honte bue, le texte de la présentation de la pièce dans le programme du théâtre. Il est vrai que l’ordre des phrases a été un tantinet modifié, sans doute histoire de dire, regardez, j’ai quand même fait quelque chose, j’y ai mis ma patte…

Cette pratique très courante, pour ne pas dire constante, dans ce blog de propagande se traduit quelquefois par la mise en italique du texte, ce qui est la moindre des choses, mais dans ce cas, c’est souvent l’intégralité de l’article qui est en italique laissant ainsi courir le doute sur son véritable auteur !

Ces besognes indignes et misérables devraient remplir de honte et de remords leurs auteurs, confrontés comme beaucoup de leurs collègues aux contingences de la vie et à la nécessité de se nourrir, mais qui pour autant ne cèdent pas au déshonneur et au mépris de soi-même pour assurer leur subsistance.

Il est n’est pas rare de constater chez un même individu la présence simultanée d’un fort tropisme pour la soumission aux puissants et d’une disposition surabondante à la falsification. Il semblerait que ce profil soit celui qui est requis pour exercer ses talents dans ce blog.

Enfin pour couronner tout cela, il serait injuste de ne pas évoquer les commentaires, ornant certains articles, écrits par la lie des lecteurs qui se défoulent en continu, vomissant sans retenue, des flots d’éructations d’une médiocrité crasse, souvent insultants pour les personnes et que le site publie sans réserve. On y retrouve régulièrement les mêmes soudards, sachant à peine écrire le français et étalant sans pudeur ce que l’humanité a produit de plus vil. Ces gens auraient été les pires dénonciateurs pendant les heures noires de notre histoire, ils n’auraient même pas eu le courage d’être des collabos, cette dernière posture impliquant un minimum de convictions et présentant somme toute quelques risques.

Accepter de publier cette fange en dit long sur les responsables de ce média.

Le 10 août 2017

Gracchus

1 La réponse du Conseil Départemental est pathétique comme d’habitude. Par la voie de la Vice-Présidente qui s’est sur le sujet déjà illustrée par sa méconnaissance encyclopédique des textes et des procédures, notamment dans les réunions publiques qu’elle a organisées à La Bresse et à Vagney, elle clame “ce jugement ne porte pas sur le fond”, tout faux, au plan juridique il s’appuie entre autre sur l’article L 314-7 du code de l’action sociale, et il s’agit là bien du fond du recours déposé. Ce recours ne portait pas sur une “éventuelle mauvaise gestion” comme voudrait le faire croire notre vice-Présidente tentant pas là de botter en touche (c’est ce qu’elle nomme communication)! Le département a commis en la circonstance un abus de pouvoir sur le fond et c’est bien pour cela que le tribunal l’a condamné.

2 Remiremont info a fini par publier le communiqué. Il l’a fait le 11 août après que l’auteure du communiqué ait fait part de son étonnement par téléphone. Le responsable a prétendu ne pas avoir reçu le mail qui lui a été envoyé, c’est un gros mensonge, nous avons la preuve irréfutable qu’il l’avait bien reçu, comme tous les autres médias le 07 août dans la matinée.

Remiremont info a interrogé le Maire de La Bresse, et reprend ses déclarations à la fin de l’article : celui-ci “dément le déficit cumulé de 700.000 euros.” et affirme que “le déficit se chiffre à 444.884 euros pour l’année 2015 alors que l’année 2016 s’est soldée par un excédent de 15.781 euros.” Une fois encore le Maire de La Bresse utilise les plus grosses ficelles pour tenter de tromper son monde. Le résultat comptable de 2016 est bien de +15 781€ mais ce qu’il oublie de préciser c’est que ce résultat n’est obtenu qu’après reprise des 300 000€ versés par la commune sous la pression de l’association présidée par Mme Aucante. Il y avait donc bien un déficit de 284 219€ en 2016 + le déficit de 444 884 en 2015, ce qui fait un déficit cumulé de 729 103€ pour les deux années, donc plus de 700 000€ comme annoncé dans le communiqué de Madame Aucante.

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Le Département des Vosges condamné

La vice présidente du conseil départemental et le maire.
Crédit photo Brigitte Boulay www.actu88.fr/

Nous publions ci dessous in extenso le communiqué de l’association de défense des résidents de l’EHPAD de La Bresse et de leurs familles.

Communiqué de Presse

Deux années après le dépôt de mon recours contre le Président du Conseil Départemental des Vosges, le Tribunal interrégional de la tarification sanitaire et sociale de Nancy vient de rendre sa décision. Il juge que c’est à tort, en méconnaissance des dispositions du code de la santé, que le département a fixé le tarif d’hébergement de l’EHPAD de La Bresse en 2015. En conséquence, il décide comme je l’avais demandé, l’annulation de la hausse imposée par le Conseil Départemental et le retour à la proposition tarifaire du CCAS de La Bresse.

Le Conseil Départemental dispose d’un délai d’un mois pour faire appel de cette décision.

Quelles seront les conséquences de ce jugement ?

En l’absence d’appel du département les tarifs de 2015 devront être revus à la baisse. Ils avaient connu alors une augmentation de 2,50 € par jour soit 75€ par mois. L’augmentation devra donc être limitée aux 0,87€ par jour initialement prévus. Les résidents devront par conséquent être remboursés de la différence, ce qui représente environ 580€ par résident présent 12 mois sur l’année.

Cette décision intervient alors que l’EHPAD est en grande difficulté financière, suite aux erreurs de gestion de la direction précédente et à l’aveuglement de la municipalité, qui pendant 2 ans n’a rien vu et s’est évertuée à défendre contre toute évidence, un directeur « agressé et injustement mis en cause » selon elle.

Le coût financier de cette condamnation qui sanctionne un abus de pouvoir du Conseil Départemental s’élèvera à environ 50 000€. Il serait injuste et inacceptable que cette charge soit supportée totalement ou en partie par l’établissement, donc par les résidents. C’est évidemment au Conseil Départemental d’assumer ses erreurs et de financer par une subvention ou tout autre moyen à sa convenance l’intégralité du remboursement.

Depuis la création de l’Association de défense des résidents et de leur famille que je préside, nous avons pu montrer, malgré les affirmations infondées de la Municipalité, qu’il était possible de trouver des solutions sans taxer lourdement les résidents. La subvention de 300 000 Euros que finalement, la municipalité s’apprête à verser au CCAS, pour absorber une partie du déficit cumulé en est un exemple éclatant. Sans notre action résolue, ce montant serait supporté par les résidents et aurait représenté une augmentation de loyer d’environ 300€ par mois.

Mais la Municipalité doit savoir que cette somme ne suffira pas pour un retour à une gestion normale, il va falloir produire un effort supplémentaire du même ordre de grandeur.

Aujourd’hui malgré une reprise en main efficace opérée par la nouvelle direction, nous ne sommes pas sortis de la zone de turbulence. La Municipalité doit anticiper et assumer elle aussi ses manquements. Une subvention de 300 000€ c’est bien, mais quand le déficit cumulé se situe au delà de 700 000€, on mesure le chemin qu’il reste à parcourir. Il ne faudrait pas que demain, le Maire et la Municipalité nous déclarent qu’ils ne peuvent verser qu’une seule fois une subvention d’équilibre et se laver les mains du déficit restant.

C’est donc avec solennité, que je demande à la Municipalité d’envisager dès maintenant, et avant qu’elle ne se trouve dans une impasse, les moyens à mettre en œuvre pour une véritable sortie de crise. Rester au milieu du gué aurait pour conséquence la condamnation irrémédiable de l’établissement, qui ne pourrait être évitée que par une nouvelle augmentation insupportable de la redevance.

Le plan proposé par le directeur étale le déficit sur trois années. Quels sont les financements mis en face des reprises de pertes sur les trois années concernées ? C’est la question que nous posons au Maire et à la Municipalité. Il serait là aussi inacceptable que cette charge soit également supportée par les résidents. La Municipalité et les élus doivent rechercher activement, dès cette année, les moyens de mettre en face de ces déficits les ressources correspondantes. Il est tout simplement extravagant que cette recherche n’ait pas encore été entreprise, alors que l’état périlleux des comptes est connu depuis maintenant une année.

Laisser pourrir la situation et renvoyer in fine la charge sur les résidents serait un bien mauvais calcul. Notre association ne laissera pas faire et se saisira de tous les moyens à sa disposition pour que chacun soit mis face à ses responsabilités.

Le passif doit être comblé par ceux-là mêmes qui l’ont laissé se creuser. Ce principe de justice ne peut souffrir d’exceptions. Quand cette question sera réglée, tout le monde pourra alors aborder dans la sérénité et sur la base d’une situation comptable et financière assainie, la gestion courante de l’établissement.

La Bresse le 07 août 2017

Annie Aucante

Présidente

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Non aux discriminations

Pour protester contre les contrôles au faciès et les excès de certains policiers.

Rassemblement le vendredi 30 juin à 18h devant le commissariat de police de Remiremont (en face de l’église abbatiale)

Voir le communiqué des organisations signataires

Ligue des droits de l’Homme Vosges

Vérité et justice Vosges

Comité anti raciste Gérardmer

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Coup de cœur littéraire pour « Les Harmoniques » de Gérald Tenenbaum

J' ai rencontré Gérald Tenenbaum quand il devint lauréat du Prix Erckmann-Chatrian en 2008 pour "L'ordre des jours", et ce fut à cette occasion, que je l'ai interviewé sur une radio locale, puis il participa au Premier salon du Polar organisé à la Bresse l'année suivante. Voici un auteur à la fois mathématicien et écrivain que je place parmi les meilleurs romanciers de langue française actuels. J'ai pris un immense plaisir à découvrir, à chaque fois dans une attente impatiente, ses romans.

La lecture des Harmoniques m'a comblée. L'auteur continue à creuser son sillon avec ce toujours grand souci de la langue française : chaque mot est dûment pesé, réfléchi. Si l'écriture, le style sont rigoureux, ils ne manquent pas de fluidité. J'y ai retouvé les thèmes chers à Gérald Tenenbaum depuis  ses débuts en littérature,  et  pour ce dernier roman l'univers des mathématiques en sus, devient très présent. 

Les Harmoniques (Harmonia Mundi – l'Aube, 2017)

« A travers une fine brume, la lumière oscille sur la lagune de Venise. Un homme fait les cent pas devant le débarcadère du vaporetto. Une femme en descend. Un rendez-vous pour deux, mais ce sont quatre destins qui s'entrecroisent...En plusieurs temps et plusieurs lieux, la trame d'une histoire plurielle se tisse dans ce roman chatoyant. Certains personnages se connaissent, s'aiment parfois. Quelques-uns se manquent de peu. D'autres ne se croiseront jamais. Chacun nous touche dans sa vérité. Toutes les disparitions ne se valent pas. Cependant toutes se répondent dans les harmoniques d'un vaste concerto silencieux recouvrant le temps humain comme un édredon de plumes.  Un voyage iniatique de France en Argentine où, d'amour en amitié, entre quête et nostalgie le lecteur apprendra que les sentiments, comme les ondes, peuvent résonner entre le fini et l'infini.»

La séparation, le deuil impossible, le devoir de mémoire, la judéité sont ici traités avec une grande sensibilité mais aussi avec une forme de légèreté. Les destins croisés des personnages, leurs trajectoires imprévisibles entre Venise, Paris, Buenos Aires, Madrid, Tel-Aviv...nous plongent dans un puzzle, un labyrinthe dont l'auteur  déroule le fil  pour  nous conduire au dénouement. Je me suis délectée de la fameuse petite musique Tenenbaum, à en écouter le phrasé, entre gourmandise et jouissance  : un bonheur, par exemple :

" Lorsqu'une femme et un homme, fût-ce une rencontre du jour même, partagent une folie, la texture du temps s'en trouve incurvée, c'est une loi naturelle" (p 74)

ou

" Avoir un disparu, oui, avoir est bien le mot, c'est habiter une terre inconnue, avoir une disparue dans sa famille, dans sa chair, c'est habiter le pays de l'effacement." (p 77)

" Pierre est probablement marié, lui aussi, à moins que les mathématiques ne l'aient emprisonné dans leur tour d'ivoire. l'idée est à caresser [....…] s'allongerait pour dormir un millier d'années." (p 155-156)   et tant d'autres...

Il me semble  également que l'univers des mathématiques dans Les Harmoniques vient occuper une place à part entière, alors que dans  les  précédents ouvrages, il apparaissait plutôt en demi-teinte. Le mathématicien, jumeau de l'écrivain comme l'est la gémellité entre les couples des personnages.  Les  livres  de  Gérald   Tenenbaum sont profonds, empreints de philosophie, personnellement ils me sont un baume dans un monde qui n'en finit plus de se désagréger...Oui un espoir de beauté, d'une société plus juste, plus digne. Mais Les Harmoniques nous montrent également le troublant parallèle entre deux époques de l'histoire en Allemagne et en Argentine : les horreurs perpétrées en Allemagne, puis celles commises quelques décennies plus tard sous la dictature des colonels en Argentine  où se situe l'intrigue. Ce pays qui a accueilli un grand nombre de criminels nazis en fuite avec, il ne faut jamais l'oublier le soutien du Vatican et des vainqueurs Alliés. Existerait-il un axe du mal, c'est à se le demander.

Cependant, Gérald Tenenbaum dans ce monde chaotique et en guerre, nous désigne aujourd'hui ne porte ouverte vers une possible humanité enfin réconciliée, mais pour combien de temps encore…. ?

Pour terminer, je trouve vraiment dommage que ce remarquable auteur nancéien, comparable pour le style et l'inspiration au grand J.M.G. Le Clézio, ne rencontre pas à l'instar de celui remporté par Philippe Claudel, autre lorrain, le succès qu'il mérite amplement. Chacun de ses livres, au titre toujours surprenant, inattendu, se révèle une pépite littéraire à lire absolument. Alors avis aux lecteurs curieux !

Annie Aucante

Gérald Tenenbaum est mathématicien et écrivain. Il a déjà publié plusieurs romans dont, chez Héloise d'Ormesson, Le Geste, Souffles couplés, L'Affinité des traces, l'Ordre des jours, et Peau vive à La Grande Ourse.

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EHPAD de La Bresse, il faut agir, et vite !

L’association de défense des résidents de l’EHPAD de La Bresse et de leurs familles vient d’adresser un courrier à Monsieur le Maire de La Bresse. Dans ce courrier il lui est demandé de sortir de l’immobilisme et de l’attentisme actuels, afin d’apporter d’urgence de vraies réponses à la situation des finances de la maison de retraite dans laquelle sa responsabilité est largement engagée. A suivre…

Nous publions ci-dessous l’intégralité de ce courrier :

La Bresse le 11 février 2017

Lettre ouverte à Monsieur le Maire de La Bresse, Président du CCAS et à la municipalité

Monsieur le Maire,

Depuis la révélation de la dérive financière catastrophique de l’EHPAD, il y a quelques semaines et qui a fait l’effet d’une bombe dans le paysage bressaud, la structure n’a fait l’objet d’aucune communication de votre part. Il est pourtant patent que l’heure est grave et exige toute votre attention, car pour parler familièrement « il y a le feu au lac » !

Nous avons la chance que la nouvelle direction en la personne de Monsieur Patrice Français, œuvre depuis sa prise de fonction à rééquilibrer les effectifs « réels » alloués par l’ARS et le Conseil départemental et à rétablir les comptes de l’EHPAD mis à mal, c’est le moins que l’on puisse dire par son prédécesseur.

Cependant, Monsieur le Maire, n’est-il pas de votre devoir de soutenir ce début de redressement sans plus attendre ?

Pour compétent qu’il soit, le Directeur de l’EHPAD ne saura ni ne pourra seul, revenir à l’équilibre financier de l’établissement : il n’est ni magicien, ni faiseur de miracles. Nous éprouvons aujourd’hui de grandes craintes devant l’absence de réaction de la municipalité qui n’a pas le droit d’endosser le rôle de Ponce Pilate en se lavant les mains de cette affaire.

Le plan qu’il propose et qui s’articule autour de plusieurs axes, reprise en main managériale, réorganisation et suivi des postes et des missions, gestion rigoureuse des achats, contrôle des dépenses etc. ne peut avoir d’autres objectifs que celui de retrouver un équilibre de fonctionnement dans le cadre budgétaire annuel de l’établissement. Et cette tâche est en soi déjà une gageure dans la situation actuelle. Penser, comme cela semble être votre cas, que ce plan permettra en plus de combler le déficit abyssal cumulé en seulement deux années par l’ancien directeur est illusoire.

Les moyens dont dispose la nouvelle direction et qui reste malgré tout insuffisants ne peuvent être employés à d’autres buts que la satisfaction des besoins des résidents de l’établissement. Ces moyens sont pour l’essentiel composés par les différentes participations des institutions, (Conseil Départemental et ARS) ainsi que par la redevance versée par les résidents eux-mêmes.

Ces recettes et les éventuels excédents qu’elles ont pu générer par le passé, doivent être sanctuarisés et servir exclusivement au fonctionnement normal. Elles ne doivent ni ne peuvent, au risque d’affecter gravement le service rendu aux résidents, éponger le déficit accumulé. Une partie de ces recettes (130 000€) a d’ailleurs déjà été utilisée au compte de gestion 2015 pour atténuer d’autant l’hémorragie des comptes, et ceci reste éminemment contestable. Il va par conséquent de soi que le déficit cumulé, dont le montant total après établissement des comptes définitifs 2016 risque d’approcher le million d’euros, doit être pris en charge par ceux qui en portent la responsabilité. C’est donc à la municipalité de rechercher par tous les moyens la possibilité de mobiliser les sommes correspondantes pour apurer ce déficit, par le recours à des aides exceptionnelles, municipales et autres, sur une ou plusieurs années.

L’objectif de notre association depuis sa création en 2015, n’a jamais été et n’est toujours pas, comme vous vous êtes plu à l’affirmer, d’engager des polémiques stériles. Notre objectif est de contribuer dans la mesure de nos moyens au meilleur fonctionnement possible de l’établissement et ceci dans l’intérêt des résidents et des salariés. Nos interventions de 2015 et 2016 si elles avaient été entendues, auraient sans doute permis de limiter les dégâts que nous constatons et subissons aujourd’hui. Alerter, débattre, et discuter au moyen d’arguments probants, c’est le jeu démocratique et c’est ce que nous avons fait et continuerons à faire dans l’intérêt commun.

Permettez-moi aussi de vous rappeler, Monsieur le Maire, ainsi qu’aux élus de la municipalité et du CCAS, que nos critiques à l’égard du précédent directeur, Monsieur Louis Etienne Audrerie étaient avérées, même si elles étaient malheureusement très en deçà de la réalité qu’il avait largement, malgré nos demandes, contribué à nous cacher. Nous regrettons profondément que ni vous-même, ni Madame Geneviève Demange n’ayez reconnu porter une part de responsabilité dans la situation financière actuelle, ni à ce jour présenté d’excuses aux résidents et à leurs familles : c’eût été et ce serait encore une démarche tout à votre honneur.

C’est pourquoi, Monsieur le Maire, pour l’ensemble de ces raisons, il est grand temps aujourd’hui – plus tard, ce sera trop tard- de prendre à bras le corps cette épineuse affaire de l’EHPAD, en travaillant sans plus attendre à réparer les erreurs de gestion commises ; la commune de La Bresse en a les moyens financiers, encore une fois nous rappelons que notre association a fait la démonstration que cette opération de sauvetage financier par la municipalité et d’autres financement externes était possible et légale : ce ne serait que justice rendue aux résidents et à leurs familles qui sont les victimes d’un grave dérapage financier dont ils n’ont absolument pas à pâtir. Notre association souhaite sincèrement que vous entendiez nos arguments et que vous fassiez droit à notre demande, il y va de l’intérêt commun et du devenir de l’EHPAD, de ses résidents et des personnels.

Nous sommes prêts pour notre part à participer à une réflexion dans cet objectif, et à rechercher avec vous des solutions équitables.

Nous sollicitons un rendez-vous avec vous pour en débattre.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, nos salutations les meilleures.

Pour l’association, Annie Aucante Présidente.

Copies aux directions régionale et départementale de l’ARS

Copie au Président du Conseil Départemental

Contact : asso.ehpadlabresse@gmail.com

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Stop Linky 88

Une nouvelle association vient de voir le jour dans les Vosges : Stop Linky 88.

Retrouvez son communiqué ci dessous :

Communiqué

Nous avons le plaisir de vous annoncer la création de l’association Stop Linky 88 dont l’objet est : « alerter et informer les citoyens sur les dangers des compteurs communicants, Linky, Gazpar etc. et agir par tous moyens légaux contre l’installation et la mise en service de ces appareils sur le territoire du département des Vosges. »

L’association a été déclarée le 04 janvier 2017 à la Préfecture des Vosges.

Pourquoi nous opposons-nous aux compteurs dit « intelligents » ?

Absence d’information sérieuse des usagers :

Ces compteurs sont installés sans qu’aucune information sérieuse n’ait été faite aux usagers. Les seules études ont été réalisées par ERDF (ENEDIS) et ses filiales ou des institutions dont l’indépendance est loin d’être acquise.

ERDF s’était engagé, pour plus de transparence, à ce que des mesures indépendantes soient faites pour obtenir des chiffres clairs et précis sur la puissance et la fréquence des ondes émises par le compteur et le concentrateur. Force est de constater que ces engagements n’ont pas été respectés puisque ces mesures ont été réalisées par l’ANFR, qui est loin d’être indépendante des opérateurs.

Coût financier et environnemental démesuré, et gaspillage :

Ces compteurs notamment les compteurs électriques Linky vont venir remplacer des compteurs en parfait état de marche, et dont la durée de vie est aujourd’hui supérieure à 40 ans, alors que celle de Linky plafonne à 15 ans.

Le coût financier de ces remplacements s’élève à près de 5 milliards d’euros et la mise au rebut des 35 millions d’anciens compteurs représente un gâchis inutile et un coût environnemental important. Qui va payer selon vous cette somme exorbitante ? Sûrement pas ERDF ou ses filiales, ce sont les abonnés qui paieront sur leurs factures.

Atteintes à la santé :

La généralisation des Courants Porteurs en Ligne (CPL) dans les maisons et appartements va venir augmenter le brouillard électromagnétique ambiant.

Les antennes des compteurs Gazpar et des compteurs à eau, antennes utilisées pour transmettre aux opérateurs les informations fournies par les compteurs, vont elles aussi, participer à l’augmentation de ce brouillard électromagnétique

Le CPL est un pollueur, au même titre que les antennes relais, il rayonne. Les câbles du réseau électrique, sauf rares exceptions, ne sont pas blindés, donc ne sont pas adaptés pour transporter des signaux de type CPL qui rayonnent de part l’injection de fréquences LF-Low Frequency.

Il est absolument nécessaire pour mettre en œuvre du CPL d’utiliser un câble aux “normes CPL”,
c’est-à-dire un câble blindé pour annihiler les rayonnements. En conséquence tous les câbles actuels du réseau de distribution électrique dans les habitations et à l’extérieur sont totalement inadaptés au CPL.

Par le maillage dense du territoire issu des câbles de distribution d’électricité, c’est donc une nouvelle et vaste pollution environnementale par les rayonnements qui va être générée ;
elle sera peut être pire que celle des antennes relais puisque toute la population sera impactée,
notamment par les fils électriques 220 V et 380 V jusque dans les moindres recoins de toutes les pièces des maisons, chambres incluses !

Pire, les câbles électriques torsadés 380 V qui courent le long des façades des immeubles,
souvent juste au dessus des fenêtres, vont irradier directement des centaines de milliers de personnes directement à hauteur de tête.

La faute majeure et inexcusable d’ERDF, distributeur et propriétaire du Compteur Mouchard Linky, est d’injecter du CPL dans un réseau de distribution sans une mise aux normes préventive, c’est  à dire n’utiliser que des câbles blindés.
ERDF commet une faute majeure et inexcusable pour la santé en soumettant la population
à un nouveau bain radiatif délétère, notamment pour les plus faibles.

Dans ces conditions, même si le problème est récurrent dans d’autres pays, en France ERDF faisant preuve conjointement avec les autorités sanitaires d’irresponsabilité contribuera à la dégradation générale de l’état de santé de la population dont la baisse historique de l’espérance de vie ne pourra que s’accentuer.

Atteinte aux libertés fondamentales du Citoyen :

Le traçage des informations (données personnelles) des occupants d’une habitation présente des risques bien supérieur à ceux des récentes analyses et évaluations réalisées par la CNIL.

Lorsqu’un compteur est programmable en fonction de votre environnement électrique familial
et interrogeable à distance, il est dit AMM (Advanced Meter Management, soit littéralement Gestion ou Management avancée par le compteur).
Cette notion est capitale car elle va bien au-delà du simple relevé à distance et ouvre la voie du réseau de distribution d’électricité à des évolutions profondes, voire une possibilité déviationniste génériquement connue sous le nom d’espionnage et non pas sous le nom enjôleur de “réseau intelligent”comme certains veulent le faire croire.

En tout état de cause, sous couvert d’avantages pour le consommateur, il s’agit en fait d’imposer le concept de la Domotique au consommateur en sachant que celle-ci dépend exclusivement du droit privé.

D’ailleurs c’est une démarche qui existe déjà, mais évidemment elle est volontariste et surtout
dans tous les cas gérée par l’utilisateur privé, ou dans le cas d’une entreprise par un tiers agréé.

La domotique gérée à distance par un tiers non choisi, est une atteinte aux libertés fondamentales,
c’est une immixtion (une ingérence) dans la sphère intime privée familiale.

Savoir ce que peut faire un citoyen chez lui par le biais d’un mouchard permanent est inacceptable en démocratie, c’est à l’utilisateur citoyen de piloter toute son éventuelle domotique. De plus, personne, distributeur inclus ne peut garantir qu’une telle base de données même cryptées
ne puisse générer des dérives de tous ordres (commerciales, policières, etc …),
donc en finalité servir à d’autres fins d’usages que celles qui étaient initialement prévues à l’origine.
Le pire étant que le citoyen n’aura aucun moyen de s’en apercevoir ou de s’y opposer.
L’utilisation des données transmises par Linky et leur traitement par des algorithmes adaptés peuvent permettre de connaître précisément les habitudes de vie des habitants

Atteinte à la vie privée :

  • Prise de contrôle à distance sur vos appareils électriques, en cas de tension sur la production.
  • Application de tarifications opaques avec à terme augmentation incontrôlable de votre facture d’électricité.
  • Modifications du tarif en fonction de critères comme la + ou – grande disponibilité de la production électrique. Nouvelles unités de mesures de la consommation.
  • Risques non négligeables de départ d’incendie. (Au Canada + de 100 000 compteurs »intelligents ont été démonté suite à de nombreux cas d’incendie)
  • Risques de piratages de tous vos appareils connectés (ordinateurs, tablettes, téléviseurs, appareils de chauffage, domotique, électro-ménagers etc.).

La communication d’ERDF et de ses filiales présente cette opération comme un progrès pour l’environnement et l’occasion pour l’usager de mieux contrôler sa consommation et de réaliser des économies d’énergies avec une diminution concomitante de sa facture. Ces deux affirmations sont des contre vérités flagrantes. Le seul bénéficiaire de cette opération sera ERDF qui prendra le contrôle de ses abonnés et pourra leur imposer tout ce qu’il souhaite sans contrôle possible. Quant à l’environnement, ces compteurs contribueront à le rendre encore + dangereux en multipliant les radiations électro magnétiques à l’intérieur de tous les foyers et en renforçant le brouillard électro magnétique par l’installation de milliers de nouvelles antennes émettrices chargées de transmettre les données récoltées par les compteurs. Le coût environnemental de la destruction de plusieurs millions de compteurs en parfait état de marche est quant à lui difficilement quantifiable. Il est en tout cas certain qu’il est très loin d’être négligeable.

Dans les Vosges l’installation des nouveaux compteurs Linky est programmée à partir de septembre octobre 2017. Les premières villes concernées sont Saint Dié, Epinal, Remiremont.

Nous appelons tous les Vosgiens et en priorité les habitants de ces trois villes à prendre contact avec nous d’extrême urgence. Nous devons nous rassembler pour contrer ce projet insensé qui met en danger notre santé et nos libertés. De nombreux départements et régions de France se sont déjà organisés pour refuser et dire stop aux compteurs mouchards.

Notre association organise une conférence sur les dangers des compteurs « intelligents » jeudi 09 mars 2017 à 20h à l’amphithéâtre de la faculté de droit à Epinal, une information spécifique sera diffusée dans les semaines qui viennent. D’autres conférences suivront à Saint Dié et Remiremont

Contacts : stoplinky88@gmail.com

06 03 99 74 16

06 95 38 24 69

Epinal le 07 février 2017

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Doit-on les prendre au mot ?

Dans “La Bresse infos” , mensuel officiel de la municipalité, une page est dédiée à l’expression des groupes représentés au Conseil municipal. La dernière livraison, celle de février 2017, ne fait pas exception. Mais pour le coup, la tribune du groupe majoritaire, celui du Maire donc, nous réserve une belle surprise. En effet elle n’occupe qu’à peine le tiers de l’espace qui lui est attribué, les deux autres tiers restant désespérément blancs et vides.  Soit le rédacteur de la tribune n’était pas inspiré, soit il n’a pas eu le temps de s’attaquer à cette tâche mensuelle et littéraire, soit il n’avait rien à dire qui sait?

Eh bien rien de tout cela. La dernière phrase de cette courte contribution lève le voile, elle sonne comme un aveu conscient ou inconscient, « Cette tribune se veut comme le reflet de notre action… » aveu aussitôt suivi du grand vide blanc et inutile de la page.

Pour tout dire, nous n’étions pas éblouis par l’action – faut-il parler plutôt d’inaction – de cette municipalité, mais là ou la volupté est grande, c’est qu’eux mêmes, par un sortilège involontaire, désignent à tous et illustrent graphiquement l’inanité de leur action.

Le 01 février 2017

Gracchus

 

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La Bresse, menace sur l’eau ou le retour des Pharisiens !

RivièreLa municipalité s’inquiète pour les touristes qui vont venir en février dans notre belle station. Y aura-t-il suffisamment d’eau au robinet ?

Par un communiqué publié le 18 janvier le Maire alerte la population sur le risque de pénurie d’eau. En effet, la situation est actuellement comparable, écrit-il, à celle de la canicule de l’été 2003.

Bigre, la situation est grave, et l’urgence impose des mesures radicales et immédiates afin de garantir un approvisionnement normal en eau potable des touristes qui vont bientôt piaffer en longues files au pied des remontées mécaniques. Imaginons, ne serait-ce qu’un instant les touristes privés d’eau, s’en retournant aussitôt et délaissant skis et raquettes, télésièges et locations sans eau.

Impensable! alors que fait notre bon maire pour anticiper la catastrophe à venir ? Anticiper est un bien grand mot, le communiqué du maire s’ouvre sur un aveu : « Notre commune connaît depuis plusieurs mois une sécheresse importante qui affecte les ressources en eau » et depuis plusieurs mois l’immobilité aura été la règle !! Donc aucune anticipation. Mais me diront les éternels optimistes, ne lui jetons pas la pierre, il n’est jamais trop tard pour bien faire, soit, acceptons la remarque, mais voyons ce qu’il fait. Il délivre le 18 janvier un communiqué de combat, dans lequel il demande aux Bressauds, « d’éviter de prendre des bains et de diminuer le temps passé sous la douche » et c’est à peu près tout. Ah ! j’allais oublier, il ajoute : « Les usages non prioritaires doivent être bannis » à quoi pense donc Monsieur le Maire ? L’arrosage des jardins ? En plein hiver c’est peu probable, le lavage des voitures ? par – 5° l’eau gèle dans le tuyau ! Ne parlons même pas du remplissage des piscines privées couvertes, les heureux propriétaires de ces équipements auront n’en doutons pas, adopté volontairement une posture citoyenne, et auront sacrifié ce plaisir à l’intérêt collectif. Nous osons croire qu’il en sera de même pour les piscines des hôtels et des locations haut de gamme, mais là c’est déjà moins flagrant ! Ah ! mais c’est bien sûr, comment n’y avais-je pas pensé plus tôt, une activité grosse consommatrice d’eau répond tout à fait à cette définition : la production de neige artificielle, c’est donc à cela que pensait Monsieur le Maire en parlant « d’usages non prioritaires » car, qui a-t-il de moins prioritaire que cela, ma foi pas grand-chose, à part peut-être l’arrosage des terrains de golf, La Bresse en accueille bien un sur son territoire, mais c’est un modèle réduit et il est sous la neige.

Et pourtant le 19 janvier, au lendemain de la publication du communiqué de combat du Maire de La Bresse, les canons à neige de Labellemontagne fonctionnaient à plein régime. Me serais-je trompé, aurais-je mal compris ? Sans doute, car à y regarder de plus près ces canons à neige grands consommateurs d’eau fonctionnent sans discontinuer depuis Noël sur tous les sites de la commune sur lesquels ils sont installés.

Alors pénurie d’eau ou abondance d’irresponsabilité ? La réponse ne fait guère de doute, et on pourra lui ajouter la soumission totale à la sacro-sainte loi du fric, quitte à priver d’eau toute une population, et accessoirement à se tirer une balle dans le pied, en faisant fuir les vénérés touristes qui désormais privés d’eau seront de surcroît privés de ski !

Mais notre excellente municipalité, menée par notre non moins excellent premier magistrat ne s’arrête pas en si bon chemin. Faisant preuve d’un pharisaïsme flamboyant, la voilà qui reconduit l’autorisation de stocker les voitures sur le parking du pont de Bramont qui, nous ne le rappellerons jamais assez est situé sur la zone de protection rapprochée de la source des Planches qui alimente en eau potable 70 % des foyers de la commune. Cette utilisation présente des risques de pollution jugés inacceptables, et ce n’est pas moi qui le dit, c’est l’Agence Régionale de Santé et le Préfet qui l’écrivent !

Que faut-il en conclure, sinon qu’à La Bresse ce sont les intérêts de Labellemontagne qui dictent la politique municipale, que la sécurité de l’approvisionnement en eau de la commune est secondaire et doit s’effacer devant la vente de forfaits, que les loisirs de quelques uns priment sur la vie de tous les autres. Je connais à l’avance les réponses furieuses de certains, qui vont s’écrier « emploi, emploi », laissant penser qu’évoquer ces questions conduit immanquablement à supprimer des emplois, à ceux là je réponds, prenez garde, votre aveuglement vous mène à la catastrophe et lorsque celle-ci surviendra, peut-être plus vite que vous ne le pensez, vous n’aurez que vos yeux pour pleurer, mais vos larmes ne suffiront pas pour alimenter les sources taries ou polluées.

Le 20 janvier 2017

Gracchus

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Une énigme bressaude !

enigmeL’information est tombée ; le 22 décembre, deux jours avant Noël, Jérôme Mathieu 2ème adjoint au Maire et Conseiller Départemental élu sur le canton de La Bresse, vote, avec la majorité des Conseillers Départementaux pour la fermeture du collège de La Bresse et de ceux de Granges -Aumontzey et de Darney, mais de ces deux derniers on en a cure !!!

Au mois de mai 2016 M. Mathieu avait déjà voté pour la fermeture du collège de La Bresse dans une unanimité touchante de tous les Conseillers Départementaux. Devant la sidération de ses colistiers de la municipalité de La Bresse auxquels Monsieur Mathieu sert alors une explication légèrement rococo leur laissant entendre qu’il aurait appris la nouvelle par la Presse ; explication réemployée pour son compte par le Maire, (nous avons les élus les mieux informés du département !), on aurait pu penser qu’il ne reconduise pas son vote.

Il est en effet assez rare qu’un élu se tire, à quelques mois d’intervalle, la même balle dans le même pied. Il y a dans cette réitération compulsive comme un mystère à éclaircir. C’est pourquoi, ne reculant devant rien en cette période de fêtes et accessoirement de consommation débridée, je vais ici tenter d’apporter quelques éléments de réponse sous forme d’hypothèses que je soumets à votre sagacité.

Ces hypothèses sont présentées sans ordre de préférence ou d’importance :

Première hypothèse : Y-aura-t-il une contrepartie à ce vote, apparemment sacrificiel, de Jérôme Mathieu, promise par ses amis politiques ? Une investiture par exemple pour un poste électif futur ?

Au hasard, qui élit donc les Sénateurs ? ce sont les élus locaux à qui leur parti dicte leur choix, donc sans le soutien de son chef de parti (devinez qui c’est) adieu veaux vaches cochons…

On me rétorquera avec justesse que l’homme cumule déjà grandement, mais que valent ses mandats actuels comparés au prestige et à la sinécure que représentent un mandat de Sénateur. Faisons le point :

  • deuxième adjoint au Maire de La Bresse,
  • 1er vice Président de la Communauté de Commune,
  • Conseiller Départemental,
  • Membre du Conseil économique et social régional,
  • Président de la Chambre d’agriculture,
  • deuxième vice président du Pays de Remiremont,
  • président du groupe d’action locale du Pays de Remiremont

OUF !! et n’oublions pas que cet homme vit dans le même temps une vie professionnelle à plein temps d’agriculteur !

Il serait bien sûr tout à fait possible – c’est ma seconde hypothèse – que M. Mathieu, occupé par ses multiples et importantes activités, ait voté sans avoir eu le temps de se rendre compte pourquoi, un acte machinal, une étourderie en somme !!

Troisième hypothèse : soucieux que les jeunes collégiens bressauds ouvrent un tant soi peu leur horizon intellectuel et moral, Jérôme Mathieu a considéré que les envoyer se frotter au collège de Cornimont avec d’autres jeunes « étrangers » ne pouvait que bénéficier à leur développement intellectuel, favoriser leur intérêt pour la différence, stimuler leur curiosité et leur éviter de sombrer dans le tropisme bressaud du sentiment de supériorité, dont quelques locaux et le reste du monde se demandent encore sur quoi il serait fondé !

Quatrième hypothèse : l’explication psy. Mais là je reconnais ne pas disposer d’éléments suffisants pour m’aventurer sur ce chemin semé d’embûches.

Dernière hypothèse : le Collège de La Bresse ayant obtenu une année de sursis par rapport aux deux autres établissement sacrifiés du département, un an de plus c’est le temps nécessaire pour que la majorité des enfants des actuels opposants à la fermeture sortent naturellement du collège pour entrer au lycée. Et le tour est joué, l’opposition s’éteint faute de combattants.

C’est maintenant à vous de faire votre choix, où pourquoi pas, proposer d’autres hypothèses, tant le mystère de ce vote reste une énigme.

Le 26 décembre 2016

Gracchus

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Budget du Département, un miracle de Noël !

La multiplication des pains. École italienne du 17e siècle

Budget du Département, manipulation des chiffres, ou quand la presse répète comme un perroquet bien dressé, sans aucune vérification, les éléments de langage que lui ont fournis le service communication du Département

Dans le quotidien du Crédit Mutuel1 du 23 décembre, on peut lire sous la plume de Claude Girardet : « Une fois encore, les élus ont dû composer avec la baisse des dotations de l’État enregistrée depuis 2015. Malgré tout, 75 millions d’euros seront consacrés à l’investissement. Faire plus, ou a minima faire aussi bien, avec toujours moins. C’est le pari qui a de nouveau été relevé par l’assemblée départementale. »

A la lecture de ce morceau de bravoure journalistique le lecteur moyen aura compris que nos excellents Conseillers Départementaux, emmenés par le non moins excellent François Vannson, leur Président, ont bataillé jour et nuit, mieux et plus longtemps que la chèvre de Monsieur Seguin, pour réussir ce tour de force, dépenser plus avec moins.

Cette brillante démonstration n’allant pas sans son habituel corollaire, répété à l’envi depuis plusieurs années par nos élus capables d’actions miraculeuses : la cause de tout cela c’est la baisse des dotations d’état aux collectivités. Et le tour est joué, ces élus ne sont responsables de rien et de surcroît, en ces temps de Noël ils sont capables de multiplier les poissons et les petits pains.

C’est beau comme l’antique, et le talent du journaliste se mesure ici à sa capacité à ne pas questionner le potage qui lui est généreusement servi, et qu’il nous ressert à grande louche.

Mais regardons tout cela d’un peu plus près : le budget 2017 s’équilibre à hauteur de 445 millions d’euros contre 460,27 millions en 2016 soit 15, 27 millions en moins.

Le transfert de la compétence transport à la Région Grand Est a pour effet, de transférer aussi vers la Région, les dépenses liées à cette compétence, ce qui représente 18,46 millions en moins à dépenser pour le département. Faites vous même le calcul que n’a pas fait l’auteur de l’article, et pour cause, vous arrivez à une augmentation réelle du budget 2017 de 3,19 millions. Et c’est ainsi que s’explique le miracle que l’on voulait nous vendre…

Tout cela me fait penser à cette histoire que m’a contée un jour un ami : le curé d’un village monte en chaire pour son sermon dominical et voulant édifier ses fidèles avec le récit des miracles du Christ commence ainsi : « Jésus Christ voyant 3 hommes les fit approcher et les nourrit avec 3000 pains et 3000 poissons… » Se rendant compte, devant les rires des paroissiens, de sa bourde, le brave curé se retire confus et rejoint penaud sa sacristie sans terminer la messe.

Le dimanche suivant, de nouveau en chaire, il reprend son récit et annonce cette fois : « Jésus Christ voyant 3 000 hommes les fit approcher et les nourrit avec 3 pains et 3 poissons. » Et voulant sans doute laver l’affront du dimanche précédent, s’adressant fièrement à ses paroissiens, il ajoute aussitôt, « et vous, en auriez-vous fait autant ? » Et c’est alors que, venue du fond de l’église, une petite voix claironna, « pas difficile, avec les restes de la semaine dernière !! »

Le 25 décembre 2016

Gracchus

1Vosges matin, pour ceux qui l’ignorait encore

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Un avion sans pilote, une tour de contrôle sans radar !

crash-avionL’audit réalisé à son arrivée par le nouveau Directeur de l’EHPAD de La Bresse a mis en évidence de graves manquements dans la gestion du personnel, des services et des achats depuis deux ans. Il a révélé de surcroît un déficit de 444 000 € au compte de gestion 2015. Ce déficit était connu des élus depuis juin 2016, date de l’établissement définitif de ce compte par l’administration fiscale, et l’on peut s’étonner qu’il ait fallu attendre la nomination du nouveau Directeur et le mois de novembre pour en avoir connaissance. Bref, nous voilà en présence d’un avion sans pilote qui a coupé les communications avec une tour de contrôle sans radar et qui dérive au fil des vents.

Une question vient immédiatement à l’esprit, qui sont le ou les responsables de ce désastre ? Pas besoin d’engager une enquête minutieuse pour trouver la réponse, le Directeur sortant et le Président du CCAS assisté de sa Vice Présidente, c’est à dire le Maire de La Bresse et son adjointe chargée des affaires sociales sont évidemment les grands responsables de cette catastrophe.

Depuis leur élection en mars 2014 ils n’ont exercé aucun contrôle sérieux, comme ils auraient dû le faire, sur la gestion du Directeur de l’époque. Lorsque la question leur fut posée en réunion publique la réponse du Maire nous fit tomber des nues : « quand on lui demandait (au directeur), il répondait que tout allait bien »

A ce niveau de naïveté et de persévérance bornée – tout cela a duré plus de deux ans – il devrait être interdit d’exercer la moindre responsabilité publique. Les deux intéressés devraient en tirer les conséquences et présenter leurs excuses et leur démission. S’ils ne sont pas, et c’est regrettable, explicitement comptables des sommes gaspillées, leur responsabilité d’élus est entière, et la légèreté avec laquelle ils tentent de s’en exonérer est moralement détestable.

Il faut ajouter que l’alarme avait été tirée à plusieurs reprises par la Présidente de l’association de défense des résidents et que la compétence du directeur avait été plusieurs fois mise en doute. Rien n’y a fait, ce même Directeur fut et c’est un comble, promu, courant 2015, Directeur du CCAS par le Maire, et fut couvert d’éloges lors de son départ en juillet 2016 !

Et c’est dans ce paysage en ruine que ces élus tentent encore aujourd’hui, de justifier une nouvelle augmentation de la redevance payée par les résidents. Au motif qu’il faut bien éponger le déficit qu’ils ont eux mêmes ingénument laissé creuser; n’hésitant pas pour cela, à mobiliser de plus, les réserves financières de l’établissement, elles mêmes produit de cette redevance. Assécher les réserves, augmenter les loyers, les résidents doivent payer deux fois parce que Monsieur le Maire, Madame l’adjointe à l’action sociale ont été incapables durant deux longues années d’exercer les responsabilités qui sont les leurs, et les conséquences sont dévastatrices. Madame, Monsieur, lorsqu’on ne sait pas faire, on se démet.

Pour de plus amples détails voir la lettre d’information N°5 de l’association de défense des résidents de l’EHPAD de La Bresse et de leurs familles

Le 19 décembre 2016

Gracchus

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Odeur du Sapin : non- lieu

L’Odeur du Sapin et son animateur Alexandre Renahy viennent de remporter une première victoire devant le tribunal correctionnel d’Épinal. Cet après midi jeudi 15 décembre le tribunal a rejeté la plainte d’Olivier Jodion pour diffamation.
Inutile de dire que c’est la victoire de la liberté d’expression qui se manifeste là sous la forme d’une décision de justice. C’est la victoire d’Alexandre que je salue encore pour son courage et sa pugnacité, c’est aussi la victoire de tous ses amis et de tous ceux connus ou inconnus qui l’ont soutenu avec détermination. C’est encore la victoire du droit, mais c’est aussi celle de l’expression publique, de l’engagement personnel au nom des valeurs de liberté loin des calculs médiocres et des comptabilités mesquines de ceux qui, plus prompt à préserver leurs intérêts, pensent-ils, en oublient que la liberté est une et ne se divise pas
Le combat n’est pas terminé puisque un autre procès, cette fois, initié par Michel Heinrich devant le tribunal de proximité, attend Alexandre et l’Odeur du sapin en février.
Je suis sûr que les amis de la liberté d’expression y seront encore plus nombreux pour soutenir Alexandre, et qu’un succès en appelant un autre, ce procès comme le précédent connaîtra la même issue, la victoire des libertés et de la première d’entre elles, la liberté d’expression.

Le 15 décembre 2016

Gracchus

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Un micro pour la justice à Epinal, les signataires

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Dernières Signatures
22 Marcel S. LA BRESSE
21 François D.
20 Marie L.
19 michel l.
18 Dominique L.
17 Pascal L. Au premier rang aussi c'est difficile de tout comprendre ! Comment rendre justice si on n'entend pas tous les intervenants ? Jusqu'où ira les économies ?
16 Kévin G.
15 Elodie F.
14 jp r.
13 paul f.
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Un micro pour la justice à Epinal

justice-micro

Ayant plus que de coutume, les temps derniers, fréquenté les tribunaux de la république pour assister et soutenir l’animateur de l’Odeur du Sapin mis en cause devant ces mêmes tribunaux par Messieurs Heinrich député maire d’Epinal et Jodion Directeur des services de la ville d’Epinal , j’ai pu constater que contrairement à ce que stipule l’article 10 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 et l’article 6.1 de  la Convention européenne des droits de l’homme, à savoir que :Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial…” il était quasiment impossible pour le public présent dans la salle et assis au delà du premier rang d’entendre et donc de comprendre la teneur des débats, la Présidente s’adressant aux prévenus et à leurs avocats, debout à la barre devant elle, d’une voix fluette et parfaitement inaudible.

La lecture de l’acte d’accusation et les questions aux prévenus, pourtant prononcées dans un silence religieux n’atteignaient pas les oreilles de 90% du public.

Alors que les salles des tribunaux d’Instance et de grande Instance d’Epinal  sont équipées d’un système de sonorisation dernier cri, et de micros ultramodernes, ces derniers pendaient là, inutiles et abandonnés au bout de leurs flexibles, frêles silhouettes désarticulées, telles des âmes en peine conscientes de leur vacuité.

C’est alors que défiant toutes les règles et les usages communément admis je me permis d’interrompre la Présidente pour lui faire part de mon juste courroux, partagé par le public, d’où montait crescendo un murmure réprobateur, qui rendait pour le coup l’audition encore plus improbable. Malgré une irritation perceptible, mais devant le soutien très sonore cette fois, de la salle, à ma demande, elle consenti après avoir reconnu que les micros ne fonctionnaient pas à hausser le ton afin de se faire entendre de toute la salle. Ce qu’elle fit durant les deux minutes qui suivirent pour aussitôt revenir au mode initial du quasi chuchotement.

A l’occasion d’une sortie de la Présidente et de ses deux assesseurs de la salle d’audience pour délibération, un débat s’engagea entre le public d’une part et la greffière et l’huissier restés sur place d’autre part. Ce fut l’occasion de constater la distance qu’il peut exister entre la réalité pourtant bien établie et la perception qu’en ont les auxiliaires de justice. Ces derniers affirmant mordicus et contre toute évidence que les débats étaient parfaitement audibles, et ajoutant, pensant sans doute impressionner la salle et apaiser « l’émeute » qui couvait, que c’était la première fois qu’une telle question était soulevée. Il n’en fallait pas plus pour que le différend rebondisse et gagne en intensité.

Heureusement, l’arrivée inopinée du procureur de la République promptement informé de la controverse eut pour effet de pacifier la foule, ce dernier en effet reconnut sans difficulté que cette question était légitime et nécessitait une solution dans les meilleurs délais

Du public fut aussitôt lancé l’idée d’une manifestation conjointe pour revendiquer des moyens supplémentaires pour la justice. Le Procureur en tout cas, sembla agréer la suggestion.

La reprise de l’audience fut précédée par une information du Procureur à la Présidente et aux deux assesseurs et tout le monde put constater une amélioration sensible du niveau sonore des débats.

Cette péripétie, malgré son caractère bon enfant et primesautier, n’en soulève pas moins une question de fond, celle du caractère public des débats, reconnu et prescrit par la loi. La justice est rendue “au nom du peuple français”, le peuple français doit pouvoir entendre et contrôler ce qui se dit en son nom. C’est pourquoi je vous propose de signer la pétition ci dessous intitulée « un micro pour la justice à Epinal », pétition qui sera remise au Président du tribunal et au Procureur de la République.

Le 03 décembre 2016

Gracchus

Un micro pour la justice à Epinal

Pour que les débats soient audibles pour le public, dans l'enceinte judiciaire d'Epinal

%%votre signature%%

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Les signataires

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