Fibers, une histoire édifiante et misérable, pleine de drame, de questions sans réponses et d’inconséquences.

Fibers, une histoire édifiante et misérable, pleine de drame, de questions sans réponses et d’inconséquences.

L'usine de la Médelle

L’usine de la Médelle

2013 : les élus de la Communauté de communes de la Haute Moselotte votent comme un seul homme, à l’unanimité, l’achat pour 900 000€ de la friche industrielle de La Médelle à Saulxures, dans l’objectif de louer les locaux à la société H3C qui présente un projet industriel autour du recyclage des fibres textiles.

Nous nous sommes déjà interrogés sur l’utilité pour la Com-com d’acheter, puis de relouer à H3C, alors que ce dernier aurait pu louer directement.

Un autre point tout à fait remarquable, c’est l’absence dans les comptes-rendus des « débats » du Conseil communautaire, d’éventuelles questions des conseillers sur la validité du projet, voire même sur les documents présentés à l’appui de celui-ci. Etude de marché, montage financier, business-plan, ces documents d’ailleurs existent-ils et ont-ils été transmis aux élus de la Com-com ? Rien de tout cela, un vrai désert, un vide abyssal d’arguments. Aucun doute, soit nos si chers élus possèdent la science (économique) infuse, soit ils votent en état d’éblouissement permanent, les yeux fixés sur la ligne bleue des Vosges. Il suffit de leur susurrer -emploi- à l’oreille pour qu’ils lâchent un chèque de 900 000€. Évidemment il ne s’agit pas de leur argent, mais de celui du contribuable, qu’ils ont la possibilité de gaspiller 6 ans durant sans le moindre contrôle citoyen. Si encore, on trouvait dans ce fumeux Conseil communautaire, au moins une personnalité capable de s’interroger et de questionner sur les tenants et aboutissants des projets présentés, c’est à dire un élu qui ferait son boulot, ce qui serait, convenez-en, la moindre des choses. Eh bien non, nada, une unanimité silencieuse et quasi automatique jamais démentie, réunissant majorité et minorité, dont on se demande à quoi ils peuvent bien servir. Pauvre démocratie qui n’est plus que l’ombre de son ombre. Le résultat, incompétence et gâchis d’argent public sont le quotidien de ces créations mille-feuilles qui entretiennent généreusement ces personnages, modèles de suffisance béate et rassasiée.

Mais revenons sur ce projet industriel qui était si peu crédible dans le paysage économique actuel. Plusieurs personnes qualifiées avaient d’ailleurs émis des doutes sérieux sur sa validité et ses chances de réussite. Sans développer le sujet, ce qui serait long et fastidieux ici, il est tout de même utile d’apporter quelques éléments de bon sens relevés ici et là : « La vente de fibres bas de gamme est destinée à des produits bas de gamme qui sont souvent importés finis d’Asie. Le marché européen n’est pas loin d’être saturé. L’offre de ces fibres sur le marché est surabondante. Elles sont fabriquées en Europe de l’Est, en Asie et en Turquie. Ces pays offrent des débouchés et des conditions économiques plus attractifs. Des opérateurs historiques ont fermé faute de rentabilité avec des usines amorties et un savoir-faire certain. »

Le montant faramineux des aides publiques obtenues, on parle de 6 à 8 millions d’euros, ne peut laisser indifférent. On pouvait lire à ce sujet sur un site d’information locale « Un projet de 14 millions d’euros pour lequel le député François Vannson a obtenu 6 millions d’aides directes et d’avances remboursables. » Monsieur Vannson, toujours prompt à se présenter devant les caméras et dans les colonnes du journal du Crédit mutuel, est bizarrement muet sur ce dossier. Il est vrai que cumuler députation et présidence du Conseil Départemental oblige à un certain standing et ne souffre pas de l’étalage public de ses erreurs, surtout quand elles sont si peu glorieuses. Un homme d’une telle importance n’en commet jamais !

Fin juin, soit peu de temps après la mise en service des machines, une jeune femme de 20 ans est happée par l’une d’entre elles et décède. Il apparaît très vite que les machines importées de Chine ne disposent pas des sécurités minimum et qu’elles n’ont subi, avant leur mise en service, aucun contrôle d’un cabinet spécialisé.

Que penser d’un dirigeant qui met en service des machines sans qu’aucun contrôle préalable n’en garantisse la sécurité. Ce dirigeant dont le Président de la Com-com louait il y a peu les qualités humaines !!!!

Ce dramatique accident mettra l’activité en arrêt pendant 5 semaines, période pendant laquelle les machines seront mises aux normes. Après la reprise d’activité, quelques semaines seront nécessaire pour constater la faillite du projet, difficulté d’écouler la marchandise alors que la production restera inférieure de 60 % par rapport aux prévisions. Le dépôt de bilan était inéluctable, la mise en redressement judiciaire sera prononcée par le Tribunal de commerce d’Epinal le 17 février, puis la mise en liquidation judiciaire sera prononcée le 10 mars.

Le dernier épisode se déroule sur le modéle de la farce, avec en invité vedette, la société chinoise qui a vendu les machines pour plusieurs millions d’euros et qui se propose de racheter l’entreprise pour 10 001€ ! On s’interroge toujours sur le ou les négociateurs qui ont arraché l’euro supplémentaire à ces Chinois…

La reprise se fait là encore sans qu’aucune question ne traverse l’esprit de nos élus. Six millions d’aide publique, et un repreneur qui pour 10 001 euros emporte le morceau.

Puis après avoir promis la réembauche de 30 personnes sur 40, et malgré un coût de rachat grotesquement bas, les Chinois jettent l’éponge et tout le monde se retrouve à la case départ. Il y a de quoi s’interroger sur la consistance du projet !

Morale :

Devant un parterre de salariés dépités, venus chercher la confirmation officielle de leur infortune, l’inénarrable Président de la Com-com, M. Dousteyssier, désormais à la tête d’une friche industrielle flamboyante et inutile, déclare tout de go devant les caméras d’une télé locale qu’il part illico à la chasse a l’industriel car dit-il, « c’est une belle usine, c’est un bel outil qui n’a encore malheureusement pas fait ses preuves. On se donne de la peine, on essaie de trouver du monde, un professionnel qui soit capable ……. ». Quand on sait que sur les 10 cellules commerciales de Lansauchamps mises en location par la Com-com depuis deux ans, 3 seulement ont trouvé preneur, on mesure toute l’étendue du crédit qu’il faut accorder à ces « paroles verbales »

Un conseil gratuit, Monsieur le Président, transformez cette friche si chèrement acquise en musée des loupés, les vôtres et ceux de vos congénères, le succès sera tel que tout le monde louera enfin votre sens des affaires.

Le 08 juin 2015

Gracchus

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CCHMO : quand l’auto-congratulation crève tous les plafonds.

cchmoCommunauté de communes de la Haute Moselotte : quand l’auto-congratulation crève tous les plafonds.

Dans la dernière livraison de « La lettre » de la communauté de communes de la Haute Moselotte nous avons droit, sur plusieurs pages, à une séance d’auto-satisfaction de son Président. Ci dessous quelques moments :

« Le ramassage et le traitement des ordures ménagères toujours efficace » effectivement, on sera bientôt une des dernières communautés de communes à ne pas pratiquer la collecte sélective. Qu’attendent nos si compétents et efficaces élus pour mettre en place ce que tout le monde pratique ailleurs? Il est vrai qu’à se féliciter en permanence on finit par réduire son champ de vision. Passer son temps à s’envoyer des fleurs est une occupation à temps plein et laisse peu de disponibilité pour le reste.

Décidément ces gens sont infaillibles et donc non critiquables. D’ailleurs, ils ne supportent pas les critiques et utilisent leur petit pouvoir pour régler leur compte à ceux qui osent les défier. (voir ici) Après les fiascos successifs enregistrés en matière de développement économique (Lansauchamps, La Médelle), ils tentent toute honte bue de nous présenter leur action comme un succès éclatant.

Concernant cette lamentable affaire de « La Médelle », Monsieur Dousteyssier Président déclare : “les élus assument et n’ont pas à rougir” Qu’ils assument c’est la moindre des choses, en revanche qu’ils n’aient pas à rougir c’est une autre paire de manches.

J’évoquerai ici le terrible accident qui a coûté la vie à une jeune femme de 20 ans. Les élus de la Com-com n’en sont évidemment pas responsable, il n’en va pas de même pour le dirigeant de l’entreprise qui a laissé en fonctionnement une machine, si ce n’est plus, sans sécurité. Attendons que la justice se prononce sur les responsabilités, en espérant qu’elle n’enterre pas le dossier.

Sans rentrer dans les arcanes de cette affaire qui est loin d’être terminée et qui fera l’objet d’un article à part entière sur ce blog, je voudrais soumettre à ces élus réjouis une question simple. Pourquoi avoir fait acheter par la Communauté de communes, avec l’argent des contribuables, l’usine de la Médelle pour 900 000€ à INCOPAR pour la relouer à H3C (Fiber). Ce dernier n’était-il pas capable de s’adresser au propriétaire pour la lui louer directement. ? Entre patrons il doit être aisé de s’entendre !

Pour vous aider dans votre réponse, Mesdames, Messieurs les élus quelques éléments factuels. Cette friche industrielle située à l’extérieur de Saulxures ne vaut pas tripette, et si son propriétaire avait dû la démolir, il aurait du payer pour cela. Il a donc réussi là une belle opération : réussir à refiler à la Com-com pour 900 000€ une friche industrielle promise à la démolition. Bravo l’artiste, mais nous verrons que dans cette lamentable histoire, ce sont toujours les privés qui font de très belles affaires et les contribuables, grâce à la «grande compétence » de nos élus, qui payent les pots cassés.

Une opération du même acabit a d’ailleurs failli se reproduire avec l’usine de Longènes, propriété là aussi d’INCOPAR, qui aurait dû être rachetée pour 230 000€ par la commune de Saulxures et devait être relouée à Fiber, si ce dernier n’avait pas déposé le bilan, alors qu’il la louait déjà directement à INCOPAR ! (voir ici la délibération de Saulxures)

Il est toujours intéressant de reprendre les déclarations enthousiastes de nos heureux élus au début de cette affaire, qui dans un bel ensemble, s’auto-congratulent chacun leur tour dans une symphonie de louanges. L’actuel Président n’était pas en reste, pour vanter « la personnalité du dirigeant et ses qualités humaines essentielles pour la réussite du projet et le lien avec les élus et la population. » (voir délibération com com). Il semblerait que la plus grande qualité de ce dirigeant est d’avoir su vendre, très cher, à nos élus satisfaits un projet industriel qui n’a pas mis un an à s’effondrer.

Puis dans « La lettre » M. Dousteyssier conclut par ces termes :  «que cette marche douloureuse qui passe par un deuil irréparable et par des pertes financières ne soit pas inutile », prononcer de belles paroles sous forme de vœux pieux n’a jamais fait de mal à personne, mais il eut certainement été plus utile d’oser tirer les leçons de cet échec parmi d’autres. Mais j’oubliais tout ce qu’entreprennent nos élus est parfait, d’ailleurs le Président ne manque jamais de nous le rappeler.

Dans son édito enfin, il évoque au sujet de la Communauté de communes : «la prise de nouvelles compétences » ! De grâce, après avoir si bien réussi dans vos compétences actuelles est-t-il bien raisonnable de penser à en prendre d’autres ?

Le 31 mai 2015

Gracchus

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Zéro pointé (2) : le principe de précaution selon Vosges Matin

L’Odeur du Sapin glane pour vous les plus belles perles du journalisme local… et décerne le bonnet d’âne du mois à l’impayable Vosges Matin (Crédit Mutuel), défendant dans ses pages la mise à mort préventive.Comme vous le savez, la municipalité d’Épinal fait abattre depuis quelques années les arbres publics avec un zèle ardent, à la manière des orques de Tolkien. Afin de justifier le massacre à la tronçonneuse auquel de nombreux Spinaliens ont récemment assisté, frappés de stupeur, le canard des banquiers s’est empressé d’écrire des explications pour le moins douteuses, à la sortie d’une conférence de presse de la Ville : “Tous (les arbres) n’étaient pas malades mais risquaient de le devenir”. Dans le même esprit, on pourrait proposer à l’auteur de ce gag journalistique d’aller se pendre au plus vite, puisque comme la plupart d’entre nous, il n’est sans doute pas encore grièvement malade mais risque de le devenir.

G. Benfredj

Source : Zéro pointé (2) : le principe de précaution selon Vosges Matin

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La Bresse, le conseil municipal du 11 mai 2015

Vue générale LBPetite chronique du Conseil Municipal de La Bresse

Conseil Municipal du 11 mai 2015

Encore un conseil municipal instructif. Comme d’habitude, nous avons pu y entendre quelques déclarations édifiantes et quelques perles, certaines sans trop d’importance sauf pour leurs malheureux auteurs et d’autres qui posent de sérieux problèmes, laissant entrevoir de drôles de choses!

Commençons par les déclarations. Le Conseil était invité, comme chaque année, à voter les subventions aux associations. Pour la seconde année consécutive M. Jérôme Mathieu deuxième adjoint, a pris soin de préciser qu’il les votait toutes, sauf celle accordée au lycée agricole de Mirecourt! Etonnant de la part de l’actuel Président de la chambre d’agriculture des Vosges, mais pourquoi un tel acharnement contre ce lycée agricole? Les enseignements dispensés ne conviendraient-ils pas à Monsieur Mathieu, qui à une époque pas si ancienne occupait le poste de Président de la FDSEA 88, déclinaison départementale de la FNSEA, dont le Président, Xavier Beulin, est aussi celui de SOFIPROTEOL. Ce géant méconnu de l’agro-industrie française est un fonds d’investissement qui détient une centaine de participations dans les semences génétiquement modifiées, la production d’agrocarburants à partir de graisses animales ou encore la fabrication de nuggets pour 3 000 Mac Donalds en Europe. Il est impliqué dans les projets d’usines des 23 000 porcelets des Sables-d’Olonne (Vendée) et de Trébrivan (Côtes-d’Armor). Ces projets mettent en œuvre des techniques de production industrielles avancées qui n’ont plus rien à voir avec l’agriculture et qui à terme mettront sur la paille de nombreux exploitants agricoles, sans créer d’emplois.

Serait-il reproché, par Monsieur Mathieu, au lycée de Mirecourt, de ne pas pratiquer avec suffisamment de zèle la défense et illustration de l’agro industrie et des fabricants d’engrais et de pesticides ? Je n’ose le croire, mais il serait utile pour l’information de tous qu’il donnât ses raisons.

Vous avez dit bilan !

Le Maire crut bon de présenter ce qu’il a nommé le « bilan » de la première année de mandat devant le Conseil Municipal. De quoi nous a-t-il parlé : de la vacance du poste de directeur des services jusqu’en novembre 2014, des élus qui ne savaient pas grand-chose !! Du regroupement de deux écoles en une, du Festival de sculpture (pas très nouveau). De la poursuite des travaux engagés à l’EHPAD et à l’office de tourisme, d’une toiture qu’il faudra refaire, de l’ouverture d’un point d’accueil OT à la maison de La Bresse, qui d’après lui aurait reçu 5 000 visites, là il ajoute les visiteurs des expositions et peut-être les passants du soir, et enfin du lancement des travaux Grand’rue.

A part poursuivre ce qui avait été engagé, et organiser la 24éme édition du Festival de sculpture, le bilan de Monsieur le Maire est fâcheusement indigent.

Puis sans doute pour tenter de nous faire oublier tant d’insignifiance, Monsieur le Maire termine sur l’évocation de dossiers qui auraient été découverts, sans doute cachés sous les armoires : un dossier contentieux concernant le licenciement d’un salarié, un litige avec la police de l’eau ayant fait l’objet d’un recours devant la cour d’appel de Nancy, ainsi qu’une Convention avec l’ASPTT, introuvable.

En 7 minutes 35 secondes, le “bilan” fut plié.

Nous avons échappé à la négociation commerciale pour la fourniture des gommes et des crayons! Peut-être cela a-t-il été réservé pour le bilan 2015 ?

Quand on n’a pas de bilan le mieux est de ne rien dire…

Mais Monsieur le Maire a oublié d’ajouter à cet exposé accablant, l’augmentation au 1er février de 6.3% de la redevance à l’EHPAD. Ce qui a pour conséquence une augmentation de près de 1 000€ par an pour les résidents de la maison de retraite, dont les revenus sont pour beaucoup d’entre eux très modestes. A peine un an aux manettes, et déjà nos aînés sont mis sans ménagement à contribution au delà de toute raison. Et pourtant, c’est en s’engageant clairement et en faisant jouer la solidarité envers eux, que le bilan de Monsieur le Maire aurait pris un peu de couleur et d’épaisseur! Rappelons pour mémoire que l’excédent de fonctionnement constaté au compte administratif 2014, après virement de 1 200 000€ à la section d’investissement, est de 1 011 028€. Il serait tout simplement inacceptable que dans ces conditions, la commune ne verse pas une aide à l’EHPAD, permettant de maintenir les tarifs à leur niveau de 2014.

Le Maire, évoque rapidement en questions diverses ce point des tarifs de l’EHPAD. Et qu’en dit-il ? Qu’il n’est pas resté les deux pieds dans le même sabot. On se dit tiens ! Il a tenté d’influencer ses amis du nouveau Conseil Départemental pour qu’ils reviennent sur cette augmentation. Monsieur Mathieu son deuxième adjoint n’est-il pas le nouveau conseiller départemental du canton ? Et bien pas du tout, erreur grotesque, Le Maire a seulement sollicité l’Agence Régionale de Santé et le Conseil Départemental, pour venir en réunion publique, justifier cette augmentation. En réalité et contrairement à ce qu’ils ont voulu faire croire, le Maire et sa majorité sont en plein accord avec cette augmentation qui va frapper durement des personnes fragiles et dépendantes, ils l’ont d’ailleurs votée. Ils sonnent maintenant le tocsin auprès de leurs amis pour qu’ils tentent par des explications techniques, d’enfumer les résidents et leurs familles qui se sont mobilisés contre cette augmentation (voir compte-rendu de la réunion résidents/familles du 05 mai 2015). Ils ne sont pas capables de porter ces explications eux-mêmes !!!

Venons-en maintenant au point apparemment anodin de la fixation du montant de la taxe de séjour pour les heureux résidents saisonniers de La Bresse. Cette taxe sera dorénavant perçue dès la réservation par l’office de tourisme, jusque là tout va bien, mais les choses se gâtent lorsqu’il est question du contrôle de son recouvrement pour les loueurs qui n’utilisent pas les services de l’Office de Tourisme. L’élu qui présentait la délibération a laissé entendre que l’OT faisait des contrôles en croisant les données de la régie municipale d’électricité (consommation d’électricité) avec le montant de la taxe versée. Outre le fait que ces pratiques sont illégales, elles ouvrent la voie à une société de contrôle et de fichage avec les conséquences que l’on imagine sur les libertés publiques. J’ose espérer que le jeune élu qui a fait cette proposition ne s’est pas rendu compte, sous l’apparente banalité de son propos, de la portée de celui-ci. On peut regretter qu’aucun élu n’ait dans l’assemblée formulé la plus petite objection à cette proposition liberticide.

Comme elle semble en avoir pris l’habitude, la minorité se cantonna malheureusement à des questions de détails sans grand intérêt, sur lesquelles nous ne nous étendrons donc pas. Évidemment si des questions de fonds venaient à être posées nous ne manquerions pas de les relater.

Un petit retour sur le précédent conseil municipal du 30 mars dernier.

On peut lire dans le compte-rendu en questions diverses : (pour ceux que cela intéresse, ici le compte-rendu complet de ce Conseil Municipal)

« Le Maire informe le Conseil Municipal de la nomination de M. Louis-Etienne AUDRERIE, déjà Directeur de l’ EHPAD comme Directeur du CCAS à compter du 1cr mars 2015. Ses missions seront d’assister au Conseil d’Administration du CCAS, d’en assurer le secrétariat et de coordonner l’ensemble des actions du CCAS. L’agent qui était jusqu’alors en charge de ce service, actuellement en arrêt maladie, avait besoin d’être épaulée et conseillée. »

Plusieurs questions méritent d’être posées. Tout d’abord la personne citée était jusqu’alors directeur de l’EHPAD à temps complet, avec le même temps complet ce directeur va aussi assurer la direction du CCAS ! Est-ce à dire qu’il avait du temps libre à l’EHPAD ?

Ensuite nous souhaiterions connaître quel est le temps qu’il va consacrer par semaine au CCAS, avec pour conséquence la clé de répartition de son salaire entre l’EHPAD et le CCAS.

Nous n’avons vu nulle part dans les comptes-rendus du Conseil Municipal une création de poste au tableau des effectifs, correspondant a celui de directeur du CCAS. Serait-il possible que le poste de directeur du CCAS ne soit pas un poste fonctionnel, auquel cas il est encore plus urgent d’en connaître les clés de répartition de son temps et de son salaire, indépendamment de l’éventuelle bonification indiciaire à laquelle il peut prétendre. Cette bonification devant être totalement supportée par le CCAS et ne doit pas être prise en compte par le budget de l’EHPAD.

Enfin, si nous comprenons bien, ce nouveau directeur sera à la tête d’un service composé d’un seul et unique agent. Le syndrome de l’armée mexicaine guette !!!

Beaucoup de questions pour un point traité à la va vite en question diverses. Merci Monsieur le Maire de nous éclairer là dessus.

Gracchus

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« Le poète a dit la vérité, il doit être exécuté… »

Aldous Huxley

Aldous Huxley, auteur du “meilleur des mondes”

La liberté d’expression et le débat démocratique commenceraient-ils à être sérieusement entamés dans notre territoire ? Si j’en crois de récents événements vécus ici et là, lors de réunions diverses, je ne puis que m’inquiéter de la montée de l’autoritarisme et souhaiter alerter l’opinion publique. Le milieu associatif m’avait encore semblé à l’abri de ces dérives fâcheuses, or il se voit lui aussi gangrener.

Bénévole à Résonance FM depuis plusieurs années, quelle ne fut pas ma surprise d’entendre à l ‘assemblée générale du jeudi 7 mai dernier qui se tenait à La Bresse, des propos consternants. Monsieur Dousteyssier, Président de la Communauté de Communes de la Haute- Moselotte, des élus de cette instance, droits dans leurs bottes, ont avoué qu’ils avaient exercé des pressions sur les membres du CA de la radio, afin d’en évincer le Président, Dominique Humbert : sans quoi, la radio ne devait s’attendre à aucune aide ou subvention supplémentaire de leur part. Rappelons que la radio connaît des difficultés financières importantes et que son Président a tenté, depuis plus d’un an, de mobiliser les élus sur ce dossier (voir rapport moral de D. Humbert). Quelle « mauvaises actions » aurait donc perpétrées le Président, pour encourir de telles foudres ? Son seul tort aurait été d’exprimer des opinions, des critiques, des vérités à l’égard de ces mêmes élus sur le troublant et dramatique dossier Fiber, en sa qualité de citoyen libre et en dehors de la radio. Sur ce dossier Fiber, aucune réponse publique ne fut apportée…. « Le Président a dit la vérité, il doit être exécuté ». Que voici de bons démocrates qui n’hésitent pas à pratiquer le chantage aux subventions si on ne passe pas sous leurs fourches caudines. En s’engageant dans cette voie, ces élus ont donc clairement énoncé que désormais aucun responsable associatif ne serait à l’abri de leur censure.

En qualité de bénévole et d’adhérente de Résonance FM, je ne puis que réagir avec fermeté devant cette ingérence inacceptable dans le fonctionnement d’une association indépendante. Je veux également souligner l’atteinte grave aux principes démocratiques et à la liberté d’expression, par ceux-là mêmes qui s’en réclament mais n’hésitent pas à les bafouer.

Annie Aucante

1Chanson de Guy Béart, « La vérité »

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La vallée des parkings!

BramontAu nom du tourisme, le Préfet des Vosges et le Maire de La Bresse sont prêt à risquer la santé des habitants de La Bresse en autorisant un parking sur une zone de protection d’une source et se préparent de surcroit à détruire 3 ha de forêt et une zone humide pour construire un autre parking de 600 places qui ne servira dans le “meilleurs” des cas que 30 jours par an et peut-être pas du tout.

Voir ici la lettre ouverte envoyée au Préfet, au Maire et aux conseillers municipaux par l’association SOS Massif des Vosges

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Second palais des congrès, impérial mais superfétatoire à Metz

Les élus de Metz ont la tête dure. A l’heure d’une rigueur qui touche tout le monde les édiles veulent absolument laisser leur trace débile dans le paysage messin. Sur le sujet d’ailleurs une vague opposition écologiste pourtant dans la majorité se fait entendre en sourdine. Ils iront à certaines conditions:peut être un toit végétalisé,  des lampes LED, une éco construction, une éolienne sur le toit? Bref on s’interroge dans le contexte économique actuel qu’est ce qui motivent les élus?

Relancer le BTP, faire venir le chaland remplir un nouveau palais flambant neuf à l’ombre du centre Pompidou déjà encerclé par des constructions multiples ce qui lui a fait perdre beaucoup de son charme. Les entreprises sont précautioneuses sur leurs dépenses. Un congrès coûte cher il faut des retombées.

La ville a construit il y a peu un transport en site propre qui côute cher, et qui menait vers un palais déjà existant à Grigy à l’ouest de la ville. Les élus ont-ils perdu le Nord? Pourquoi diable un second palais dans le quartier impérial de la ville. Mais le congresiste n’a pas le temps en descendant du train d’emprunter le transport collectif. Il doit immédiatement se mettre au travail pour la journée et repartir le soir. Car la capacité d’accueil des hôtels est limite pour loger tout ce beau monde. Il préfère les splendeurs de l’art impérial aux douceurs de nos plages françaises. Et puis ne sommes nous pas dans l’année des commémorations. Notre région doit être encore dans les souvenirs de moult militaires qui ont fait leur service à Metz ville de garnison. Ils ont hâte de revenir sur les lieux de leur service quand ils avaient 20 ans.

Le montage financier, déjà difficile, a pris une claque lorsque le conseil général de Moselle a décidé de retirer sa mise. Les raisons profondes sont obscures. Les tenants de la disparition du département retrouvent leur voix. Le millefeuille serait-il indigeste pour un congrès? La ministre de la culture le trouvait-il incongru à cet emplacement, elle qui est peu visible au conseil général, mais siège à la ville de Metz quand elle peut, se trouve en situation délicate.

N’avait-elle pas quelques crédits pour combler le retrait du conseil général en classifiant le congrès en monument histérique? La population n’est pas chaude. Pourquoi les édiles si friands à crier leur volonté démocratique de participation n’organiseraient-ils pas un référendum? Il est certain qu’en cas de réponse négative il n’y aurait plus qu’à renoncer et organiser un nouveau congrès pour réfléchir à d’autres investissements pour l’isolation thermique des logements sociaux par exemple ou l’aide aux personnes en difficulté de plus en plus nombreuses au vu de la situation sociale.

Mais non cette ville est une des mieux gérée de France et un second palais des congrès qui plus est dans un quartier impérial à l’ombre d’un monument culturel, cela en jette non, comme l’argent des contribuables par les fenêtres? Ceci est le cadet de leur souci ils doivent laisser une trace indélébile pardon.

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EFFET BOULE DE NEIGE

La neige fond lentement sur les trottoirs de la petite station de ski désertée. D’un gris sale, triste et déprimant, la neige n’en finit plus de disparaître : les chasse-neige inutiles passent une dernière fois avant la tombée de la nuit. Quelles journées vides ! Les touristes sont repartis vers des cieux plus cléments et vers leurs ports d’attache : c’est l’effet boule de neige…Absence de neige et mauvais temps font fuir les citadins, les skieurs ont quitté le navire. Et plus navrant, beaucoup plus navrant, l’argent de la neige ne rentrera plus dans les caisses. La saison serait déjà terminée ? Mais de quelle saison parler ?

La neige a fondu lentement mais sûrement, il n’en est pas retombé non plus. Depuis quand déjà la neige n’est-elle pas retombée ? Cette année les commerces de la station ont pour la plupart déjà baissé leurs rideaux et leurs propriétaires inquiets s’interrogent sur l’avenir du village. C’était une si jolie petite station de sports d’hiver n’est-ce pas ? La mairie avait beaucoup investi, la neige ne rechignait pas à recouvrir les pentes en abondance, le futur se dessinait radieux. Un emploi pour les habitants de la commune, sur les pistes, à l’Office de tourisme crée spécialement pour accueillir la clientèle. Les jeunes pouvaient vivre au pays et y travailler.

La neige continue à fondre, d’ailleurs cet hiver, il en est tombé si peu. La neige se fait rare et l’argent de la neige aussi. Cet or blanc auquel ils ont tous cru au village. De beaux panneaux neufs et colorés « A VENDRE », seules touches de couleur dans cet univers terne ont été suspendus récemment aux devantures de la pizzeria et de la crêperie. L’agent immobilier est monté exprès de la ville et il aurait annoncé que les propriétaires quittaient définitivement le village. Deux familles en moins et cinq enfants qui ne fréquenteraient plus l’école. L’inspectrice de l’Education Nationale n’allait pas tarder non plus à débarquer, après les boutiques ce serait bientôt au tour de l’école de disparaître…Quel malheur, quel malheur !

Quelques anciens sont assis au centre du village, de leur village. Ils ne craignent ni le froid ni l’humidité, ils ont l’habitude, ils en ont tant vu passer des hivers. Mais cette année, si on veut bien tendre l’oreille à leurs propos, ils sont troublés, désorientés par ce climat qu’ils ne reconnaissent plus. Ils disent avec leurs pauvres mots, mais mots sensés de montagnards rudes et durs à la tâche, que l’argent de la neige c’était de l’argent gagné trop facilement, que les habitants ont eu les yeux plus gros que le ventre et aussi, que plus personne ne respectait la montagne, leur montagne. Ils disent cela en hochant la tête, et encore, que la Nature reprend ses droits, qu’elle est maîtresse et non soumise au bon vouloir des hommes…Voilà leurs paroles …tout en contemplant la fonte des neiges, une fonte bien avant l’heure…

A.A.

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Si l’argent de la neige…nous était conté ou compté… ?

Anémone pulsatille(d’après L’Argent de la neige, film des réalisateurs L Cibien et P Carcanade)

Un documentaire à voir et revoir dans lequel les réalisateurs montrent preuves à l’appui, que les aménageurs et promoteurs veulent clairement mettre en coupe réglée les montagnes de la planète après avoir saccagé les massifs en Europe.

Avant de tourner le dos à l’hiver et d’accueillir ce nouveau printemps, j’ai eu envie de réagir et de rédiger une petite chronique afin de partager mes impressions.

Nous sommes début avril…les jours ont rallongé de façon sensible et dans nos montagnes, on a entendu, comme un leitmotiv : « Il n’y aura pas eu d’hiver, il n’y aura pas eu d’hiver ! ».

C’est vrai nous aurons eu peu d’intempéries sur la région. En revanche, les tempêtes récurrentes de cet hiver, les vagues d’une hauteur impressionnante ont ravagé les côtes du littoral atlantique et celles de nos voisins anglais.

Ici, sur les Hauts donc peu de neige, d’aucuns ont commencé à parler « de météo capricieuse »…Ah ! Que nenni : il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir , et pire sourd etc. Vous connaissez le proverbe n’est-ce pas ! Le phénomène qui se déploie sous nos yeux, qui semble s’intensifier et dont nous commençons à subir les effets c’est le changement climatique. L’hiver particulièrement doux que nous traversons en est l’illustration et une météo capricieuse n’a rien à y voir.

Beaucoup d’entre nous continuent à refuser d’admettre ces transformations, par peur, par égoïsme, indifférence. Je les appellerai les « citoyens endormis », ceux qui ne veulent surtout rien savoir, refusant d’envisager la nouvelle donne, certes pas très engageante. Quelle est-elle alors cette réalité : celle des erreurs répétées, du non-respect de l’environnement naturel. Une longue liste déjà qui court depuis les décennies passées : pollutions diverses, artificialisation des sols, emploi généralisé de pesticides…C’est l’homme le coupable lui qui poursuit ces destructions acharnées de la nature, en toute inconscience et en toute impunité.

 Au vu des images retransmises lors des tempêtes et devant la violence des éléments, une sorte de crainte superstitieuse a fini par saisir quelques uns… En effet, que ce soient les témoignages de marins pêcheurs ou de riverains dont les maisons ont été inondées tous les quatre matins, la même phrase courait sur les lèvres : « On n’a jamais vu cela ». Alors qu’en est-il ? La nature se rebellerait-elle et chercherait-elle à reprendre ses droits ? Cette nature malmenée se dresserait-elle contre les humains, ces fétus de paille que les éléments déchaînés pourraient balayer d’un revers de vague ?

Les remembrements et l’arrachage des haies, le goudronnage intempestif des espaces publics et privés, la multiplication des aires de stationnement, les lotissements qui dévorent les terres agricoles, l’enneigement artificiel ainsi que le damage intensif des pistes entraînent de graves conséquences en matière d’ atteinte à l’environnement et d’hydrologie. Ce n’est pas moi qui l’affirme mais des études scientifiques sérieuses ont vérifié ces conséquences.

Mais, n’est-ce pas il n’y a pas pire aveugle et sourd etc.

Les catastrophes répétées auxquelles nous avons assisté cet hiver ne sont pas le fruit du hasard : elles sont imputables aux humains. Je citerai par exemple un de ces comportements hallucinants : la plupart des stations alpines (en Autriche, France ou Italie) démarrent l’enneigement artificiel de leurs pistes dès les mois d’octobre, novembre afin d’être certaines de bénéficier d’un enneigement optimal pendant toute la saison !!! La montagne est ainsi en passe de devenir un immense « Parc de loisirs » sur-aménagé pour une clientèle de luxe à terme, car il faudra bien payer ces aménagements. Il ne s’agit plus de jouir de la neige, de glisser en admirant les paysages et de se ressourcer au sein de la nature en toute simplicité, tout cela serait devenu ringard…

Aujourd’hui, l’objectif clairement revendiqué par les aménageurs et propriétaires de ces stations, telle que la Compagnie des Alpes, filiale de la Caisse des dépôts et consignations, c’est la mise en coupe réglée de la montagne et de ses derniers espaces vierges dans le monde. Nous apprenons dans ce documentaire que cette même Compagnie de Alpes, a pour projet l’implantation de 5 stations de ski dans les Monts du Nord Caucase car les espaces de montagne dans les Alpes sont saturés. Non contents d’avoir défiguré nos massifs, ces prédateurs de la nature veulent maintenant s’approprier pour les détruire les montagnes à l’autre bout du monde.

Le cynisme de ces groupes et leur soif de profit sont sans limite. Il est temps, grand temps de les stopper, de leur dire clairement : « Halte au massacre ! Les montagnes ne vous appartiennent pas, elles sont notre bien commun, universel et inaliénable. »

Pour clore provisoirement le sujet, je dis bien provisoirement, permettez-moi de citer un extrait du « Grand voyage – Mohawks et le peuple d’en haut » de Nicolas Vanier :

 « Je dirai pour toi les paroles secrètes. J’invoquerai les Esprits du vent pour te pousser plus vite, et l’Esprit du faucon pour aiguiser ta vision. Enfin je prierai notre frère le Grand Nanook, l’ours blanc qu’il inspire ton courage et te garde infatigable. Crois-moi [ … ], le chemin s’ouvre devant toi et la Terre porte le chant de l’Univers. Chaque créature porte son chant, les pierres, les arbres, les caribous. Tu portes un chant, toi aussi n’en doutes pas. Tu dois le faire résonner… »

Le loup, le lynx, le tétras, la Nature dans notre Massif portent également un chant…Aidons-les à le faire résonner….Il y va sans doute de notre survie ici et ailleurs.

Anémone des neiges

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Terra Lorraine

La Moselle qui coule des Vosges pour se jeter dans le Rhin passe par la belle ville de Thionville nantie également dans une commune voisine d’un port à Illange. Après le désastre de Florange pourrions nous connaître une nouvelle mésaventure dans ce secteur géographique.

Le président du conseil général de Moselle avec des partenaires chinois a un projet mirifique Terra Lorraine pour importer par voie navigable des conteneurs de produits chinois qui inonderont la belle Europe sur une zone en phase d’aménagement en cours. Si vous voulez avoir plus de détails sur l’opération allez donc sur le site du conseil général de la Moselle.Ce projet qui a du mal à décoller, cela me rappelle le Skylander de Chambley, pourrait peut être couler.

En échange nous remplirions ces conteneurs de produits lorrains (vin de Moselle, bois des Vosges, bergamote, confitures de mirabelle…) pour nos amis chinois friands de produits frappés du coq gaulois. Evidemment l’échange sera équilibré. Vous imaginez ce qu’il faudra comme bouteilles de mirabelles, saucissons lorrains, de chênes pour renvoyer les conteneurs reçus de produits de pacotille dont je vous évite la longue liste.

Il y aura à la clef 2000 emplois et en attendant des travaux de BTP pour la réalisation de cette superbe plate forme qui a du mal à prendre forme. Toutes les garanties financières sont remplies il n’y a pas à s’inquiéter, c’est une affaire qui roule qui navigue au gré des flots. Bientôt nous achèterons du peugeot chinois ce qui renforcera encore notre production nationale et vendrons du renault français à nos amis chinois. Tout cela bien entendu en circuit court via des bateaux avec voiles pour économiser le carburant qui se raréfie. Mais bon il y a l’espérance des gaz de schistes et de ce côté là nous pourrons leur vendre en barils la Lorraine en est pourvu et l’exploitation propre ne saurait tarder. J’y pense on pourrait aussi leur exporter des déchets d’uranium de la centrale de Cattenom voisine.

Je ne vous parle pas du trafic induit par les camions qui vont sillonner la Moselle Vallée car il n’est pas question de mettre les conteneurs sur des trains si ce n’est sur l’unique voie Bettembourg Perpignan.

A l’heure où des entreprises françaises rapatrient leurs activités délocalisées, que la gronde sociale s’amplifie en Chine, que les conditions de fabrication sont dénoncées par des ONG je cherche la pertinence de ce projet. Non pas que je pense me cacher derrière une ligne Maginot mais à l’heure où la mondialisation nous emmène vers un précipice qu’apporte réellement cette plate forme? Après avoir découvert les méthodes de Mittal devons nous succomber aux charmes de sirènes lointaines qui vont finir par nous faire couler totalement?

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Et hop, une couche de plus !

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 Au hasard de mes lectures, je suis tombé en arrêt sur l’information suivante : le conseil général des Vosges vient de créer une « agence technique départementale (ATD) ». Pour ceux qui ne sont pas au fait des arcanes administratives, précisons qu’il s’agit … Continue reading

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Mirabelle inquiète

J’ai eu récemment l’occasion d’assister à une conférence-débat sur le thème : « Les Hautes Vosges Naturelles ». Je me suis régalée avec la présentation de photos et d’une vidéo montrant toutes les merveilles que recèlent nos Hautes-Vosges. Un des intervenants, homme politique … Continue reading

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NIMBY or not NIMBY ? That is the question

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Vous savez-quoi? Je suis un NIMBY. C’est quoi ? Je vais tout vous expliquer. Il se trouve que j’ai émis quelques objections à l’installation, à côté de chez moi, d’une carrière industrielle. Par les moyens les plus légaux et démocratiques … Continue reading

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SOS Massif des Vosges alerte le Préfet

projet implantationL’association SOS Massif des Vosges alerte le Préfet sur un projet de parking démesuré, inutile, et destructeur de l’environnement à la Bresse.Lire ici la lettre au Préfet

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Indécent !!

telesiegeDepuis le début de l’hiver, beaucoup s’en plaignent, la neige fait défaut dans les Vosges et par conséquent sur les pistes de ski. Tout d’abord remettons les pendules à l’heure, les Vosges ont connu par le passé des hivers sans neige ou presque, et en connaîtront sans doute beaucoup d’autres. Cela a des conséquences évidentes sur l’activité des stations de ski et, par ricochet sur le revenu de ceux qui y travaillent. Certains n’ont pas été embauchés, d’autres sont au chômage technique. Continue reading

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Skiez « under-control » cet hiver, à Lispach : un aménagement supplémentaire, une aberration de plus !

Lischpach 1Je savais qu’on pouvait passer sous des fourches caudines, ou franchir des portillons pour accéder au métro mais j’ignorais que ce pouvait être aussi le cas pour accéder à des pistes de ski de fond. D’où mon ahurissement dans un premier temps auquel succéda dans la foulée un sentiment de colère, car trop c’est trop n’est-ce pas ? Continue reading

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Les nouveaux Marco Polo vosgiens…

marco-poloJ’ai assisté vendredi 4 octobre à une table ronde dans le cadre du dernier Festival de géographie de Saint-Dié, dont la presse a rendu compte. « La clientèle chinoise : une opportunité pour l’économie touristique et les filières  d’excellences du Massif des Vosges ? » tel en était l’intitulé, un contenu qui m’avait interpellé. Continue reading

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Jérôme Mathieu réécrit l’histoire

Le 14 novembre 2016

Jérôme Mathieu réécrit l’histoire

Il fut un temps pas si lointain où quelques apparatchiks soviétiques furent chargés par Staline de réécrire l’histoire selon les intérêts du moment, modifiant et falsifiant à souhait les événements et effaçant des livres, souvent après avoir fait disparaître de la surface de la terre, les acteurs, indésirables à leurs yeux, des péripéties de l’histoire.

Qui aurait pu croire que 65 ans plus tard au fond de la vallée de la Moselotte à La Bresse, la même histoire se répéterait sous la forme d’une farce, cette fois, avec dans le rôle titre Monsieur Jérôme Mathieu.

Plantons le décor, il est de taille modeste puisqu’il s’agit du barrage de la Lande.

L’objet du délit est encore plus discret, c’est la plaque commémorative plantée là lors d’une cérémonie du même nom. Cette dernière, dans la plus pure tradition du genre et sans fioriture aucune, expose les noms des officiels, ayant à un titre ou un autre, participé à la réalisation de la chose. Certains n’ayant souvent dû la gravure de leur patronyme qu’à leur présence le jour de l’inauguration. Mais qu’importe, l’industrie de la plaque commémorative se porte bien en France, et La Bresse n’est pas dernière dans cet art.

Le délit maintenant, vous l’avez deviné, la plaque inaugurale se trouva un beau matin déposée pour être aussitôt remplacée par une autre. Sur cette plaque usurpatrice ne figurait plus que le nom du Préfet inaugurateur de l’époque, les noms du Maire, Guy Vaxelaire, et de quelques autres avaient tout simplement disparu.

La réaction ne se fit pas attendre, Madame Mengin élue de l’opposition puis Guy Vaxelaire ancien Maire et principale victime publièrent des communiqués vengeurs rappelant l’histoire mouvementée de cette réalisation et s’indignant de cette action « honteuse et lamentable »

Le coupable de cette forfaiture ne fut pas long à être logé et il avoua sans remord son crime. Jérôme Mathieu, Président de la régie municipale d’électricité, deuxième adjoint, Conseiller Départemental déclara : « Effectivement, la plaque présente a été remplacée par la plaque d’inauguration d’origine du Barrage de La Lande. A notre sens, l’actuelle comportait trop d’informations pour une plaque d’inauguration »

Il aurait ajouté lors du conseil municipal du 6 novembre, tentant sans doute une ultime justification : « comme les prêts sont remboursés on a remis celle-là… »

Nous assistons là à l’ouverture d’une controverse sur le contenu informatif d’une plaque d’inauguration, controverse dont la portée nous échappe encore. Puis dans un second temps à une tentative somme toute assez originale, consistant à lier la durée de vie d’une plaque au temps de retour sur investissement de l’équipement qu’elle présente.

La Bresse peut désormais s’enorgueillir d’élever le débat public à un niveau rarement atteint. Rendons pour cela hommage à notre deuxième adjoint et aux médias qui n’hésitent pas a s’en faire les petits rapporteurs !!

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