Second palais des congrès, impérial mais superfétatoire à Metz

Les élus de Metz ont la tête dure. A l’heure d’une rigueur qui touche tout le monde les édiles veulent absolument laisser leur trace débile dans le paysage messin. Sur le sujet d’ailleurs une vague opposition écologiste pourtant dans la majorité se fait entendre en sourdine. Ils iront à certaines conditions:peut être un toit végétalisé,  des lampes LED, une éco construction, une éolienne sur le toit? Bref on s’interroge dans le contexte économique actuel qu’est ce qui motivent les élus?

Relancer le BTP, faire venir le chaland remplir un nouveau palais flambant neuf à l’ombre du centre Pompidou déjà encerclé par des constructions multiples ce qui lui a fait perdre beaucoup de son charme. Les entreprises sont précautioneuses sur leurs dépenses. Un congrès coûte cher il faut des retombées.

La ville a construit il y a peu un transport en site propre qui côute cher, et qui menait vers un palais déjà existant à Grigy à l’ouest de la ville. Les élus ont-ils perdu le Nord? Pourquoi diable un second palais dans le quartier impérial de la ville. Mais le congresiste n’a pas le temps en descendant du train d’emprunter le transport collectif. Il doit immédiatement se mettre au travail pour la journée et repartir le soir. Car la capacité d’accueil des hôtels est limite pour loger tout ce beau monde. Il préfère les splendeurs de l’art impérial aux douceurs de nos plages françaises. Et puis ne sommes nous pas dans l’année des commémorations. Notre région doit être encore dans les souvenirs de moult militaires qui ont fait leur service à Metz ville de garnison. Ils ont hâte de revenir sur les lieux de leur service quand ils avaient 20 ans.

Le montage financier, déjà difficile, a pris une claque lorsque le conseil général de Moselle a décidé de retirer sa mise. Les raisons profondes sont obscures. Les tenants de la disparition du département retrouvent leur voix. Le millefeuille serait-il indigeste pour un congrès? La ministre de la culture le trouvait-il incongru à cet emplacement, elle qui est peu visible au conseil général, mais siège à la ville de Metz quand elle peut, se trouve en situation délicate.

N’avait-elle pas quelques crédits pour combler le retrait du conseil général en classifiant le congrès en monument histérique? La population n’est pas chaude. Pourquoi les édiles si friands à crier leur volonté démocratique de participation n’organiseraient-ils pas un référendum? Il est certain qu’en cas de réponse négative il n’y aurait plus qu’à renoncer et organiser un nouveau congrès pour réfléchir à d’autres investissements pour l’isolation thermique des logements sociaux par exemple ou l’aide aux personnes en difficulté de plus en plus nombreuses au vu de la situation sociale.

Mais non cette ville est une des mieux gérée de France et un second palais des congrès qui plus est dans un quartier impérial à l’ombre d’un monument culturel, cela en jette non, comme l’argent des contribuables par les fenêtres? Ceci est le cadet de leur souci ils doivent laisser une trace indélébile pardon.

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