La Bresse : l’urbanisme façon « La Louvière », plutôt indigeste !

Construction en 2ème ligne, en direction de la montagne : très, très rare, dans le secteur ! (En bas, à gauche de l’image)

Lorsqu’il s’agit, en région de montagne de desservir en voirie les terrains promis à l’urbanisation par le PLU, il faut, chacun le comprend, tenir compte du relief.
Ce n’est pas par des raidillons improbables et dangereux pour des constructions en 2eme rang que l’on peut y parvenir, mais bien en créant chaque fois que cela est possible des voies secondaires parcourant le flanc de montagne à altitude constante plutôt que dans le sens de la ligne de plus grande pente.
C’est pourtant ce qui est demandé à quelques propriétaires privés soucieux d’aménager au mieux leur terrain, à La Louvière. En clair on s’oppose en Mairie à ce que la partie élevée de leur terrain dispose d’un accès par le haut, ce qui serait pourtant possible pourvu que l’on veuille bien ouvrir la réserve foncière de voirie existante, intelligemment prévue auparavant… et qui permettrait la desserte des terrains situés de chaque côté de la voie à créer.
« Vos projets de découpage ne doivent pas aboutir à un enclavement volontaire » selon monsieur l’Adjoint à l’urbanisme, le 28/11/2016. Voilà c’est dit, la propriété doit rester d’un seul tenant sans quoi il faudrait parler d’enclave…, ce que l’on ne veut pas voir. (Article du 16 mai 2019)
Et si d’aventure une enclave se faisait jour, cela serait inévitablement la faute à la division parcellaire, et surtout pas à la pente du terrain… (ou au bon Dieu, c’est comme on voudra).
Monsieur l’adjoint à l’urbanisme s’autorise personnellement à interdire la parcellisation de terrains potentiellement constructibles, faisant du coefficient d’occupation du sol (COS du PLU) une variable ajustable à son gré !
Cette façon de faire présente des inconvénients majeurs pour la Commune, (à même nombre de parcelles viabilisées) :
– Un gaspillage de l’espace constructible conduisant à plus ou moins long terme à urbaniser des hauteurs de la commune, avec perte d’espace vert naturel.
– Des surcouts conséquents de viabilisation (longueur de réseaux fluides et voirie plus importants).
– Des surcouts d’entretien des réseaux et probablement une menace pour les ressources en eau, par augmentation des surfaces de ruissellement.
– Et, en l’absence de contrôle des aménagements privés et de desserte concertée, un risque pour la Commune de s’interdire de façon définitive d’éventuelles possibilités d’accès aux terrains communaux avoisinants.
A contrario, comme évoqué dans l’article du 21 mai consacré au « blitz-permis de construire », l’enclavement d’un terrain devient une aubaine pour qui se trouve en situation favorable, ce qui revient, en zone de montagne à exposer la richesse du sol à l’opportunisme et au favoritisme local.
Alors, à La Louvière, plutôt que de se satisfaire d’une gestion « à la petite semaine » favorable aux uns, confiscatoire pour d’autres, pourquoi ne pas respecter les règles locales et les lois garantes du respect de la propriété ?

DROIDUSOL

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