La Bresse, Conseil Municipal du 22 juin, toujours des moments de bravoure!

Je viens de recevoir un long texte en guise de droit de réponse de la part du Maire de La Bresse M. Hubert Arnould. Je le publie bien volontiers à la suite de l’article incriminé. Je voudrais cependant indiquer à Monsieur le Maire qu’il a la possibilité de publier directement sur le blog en envoyant ses commentaires sur chacun des articles. Ceux-ci sont modérés pour les raisons précisées ici, mais ces dernières ne concernent évidemment pas Monsieur le Maire.

L’auteur de l’article, Gracchus, étant actuellement en villégiature estivale, il réagira, je n’en doute pas, dés son retour !

Le 06 août 2015

Le directeur de la Publication

Dominique Humbert


La Bresse, Conseil Municipal du 22 juin, toujours des moments de bravoure!

Photo ; En passant par ma Lorraine

Crédit photo : En passant par ma Lorraine

Encore un conseil municipal qui ne nous aura pas déçus. Après un démarrage laborieux et l’examen, puis le vote routinier des 12 premiers points, dont l’octroi d’une subvention de 1500€ pour le Népal ravagé, on s’acheminait doucement vers une séance incolore et inodore, en se disant qu’après tout, cette vénérable assemblée, malgré la présence en son sein de quelques talents d’acteurs, et de nombreux figurants, n’était pas destinée à faire le spectacle et à amuser la galerie. Et puis me direz-vous, si vous voulez du spectacle, prenez un fauteuil dans un théâtre, vous serez mieux assis et vous pourrez toujours vous plaindre dans le cas où la représentation ne vous aurait pas plu.

Mais voilà que sont abordés aux points 13, 14 et 15 les rapports d’activité de l’office de Tourisme, puis des Délégations de Service Public, essentiellement les stations de ski de Lispach, du Brabant, de La Bresse Hohneck et enfin, le rapport sur le prix et la qualité du service public de l’eau.

A la suite de ces morceaux peu digestes, en questions diverses nous eûmes droit à un moment d’anthologie qui nous fut interprété par le deuxième adjoint, Jérôme Mathieu. Il prit la parole pour une déclaration marquée d’une fébrilité brouillonne, dont l’essentiel a été publié ensuite sous forme de tribune du groupe majoritaire, dans le bulletin municipal de juillet / août. J’y suis véhémentement mis en cause. Malgré cela, j’ai décidé de ne pas traiter, ni de répondre à cette déclaration, et à cette « tribune » dans un prochain article, comme je l’avais initialement projeté. En effet une telle concentration de caricatures, de contre vérité, de procès d’intention et de lieux communs dans un seul texte auquel il ne manque ni l’habituelle attaque ad hominem, ni la diffamation, aurait pu justifier une réaction écrite circonstanciée et peut-être aussi, mais la question reste à l’étude, une réplique d’une autre nature. Cependant, à la relecture du texte en réponse que j’avais composé, il m’est apparu comme une évidence qu’il est des écrits qu’un minimum d’élégance m’interdit de fréquenter. Je me contenterais donc d’évoquer succinctement, ici même, la manière, dont Monsieur Mathieu a traité de l’affaire Fibers, manière emblématique de ses méthodes.

Mais revenons-en à ce conseil municipal. C’est un lieu commun d’affirmer que les textes des rapports manquent singulièrement de ressort dramatique voire d’exultation poétique. Les récitants n’y sont pour rien, l’exercice est imposé. Ce fut pourtant l’occasion pour les auditeurs attentifs, en dépit de la sécheresse de la prose, d’apprécier sur la forme les différents talents à l’œuvre dans cet exercice. Je dois dire que dans ce domaine de gros écarts existent, tant sur les plans de la diction et de la fluidité que sur la capacité à maintenir éveillée l’attention, et qu’un effort minimum d’amélioration s’impose à quelques un(es) sous peine de provoquer l’endormissement prématuré d’une partie du public et des élus.

Trêve de digressions sur la manière, venons-en au fond, et prenons ces rapports dans l’ordre où ils furent présentés.

Le rapport sur le prix et la qualité du service public de l’eau tout d’abord. C’est le deuxième adjoint Monsieur Mathieu qui s’y colle. C’est un sujet de taille, car l’eau que nous consommons se doit de répondre à un cahier des charges strict, son contrôle et sa préservation sont de la responsabilité de la commune. Nous apprenons donc que 3915 résidences principales et 6712 résidences secondaires sont desservies par un réseau de 68 km qui a délivré 263 000m3 d’eau en 2014, pour un rendement moyen de 80 %. Après une petite dissertation sur les fuites, le rapporteur enchaîne sur la protection des captages et annonce une protection de 80 % de la ressource ! Quid des 20 % restant, y aurait-il des risques, l’eau pourrait-elle être polluée ? On en saura pas plus. Puis sans transition la question des investissements à réaliser : il est question de la station de la Lande qui fonctionne très mal et coûte très chère pour une qualité de l’eau qui n’est pas optimale. Que signifie une qualité non optimale ? L’élu ne s’étendra pas là dessus alors que les abonnés desservis par cette station aimeraient savoir de quoi il retourne. L’alimentation de la traverse de Grosse Pierre viendra clôturer l’exposé. On nous dit, et nous sommes priés de le croire, que l’alimentation de la traverse devra se faire à partir de Vologne, car c’est la solution la plus économique. La comparaison s’est-elle faite sur l’investissement uniquement ou intègre-t-elle les coûts de fonctionnements ? A-t-elle porté sur plusieurs hypothèses et lesquelles ? Nous n’en saurons rien, et aucune voix de l’assemblée ne posera la question, pas plus qu’aucune autre question qui aurait mérité, comme on l’a vu plus haut, qu’on la posât. Un conseil municipal muet ! Et pourtant au regard des déconvenues, coûteuses pour l’usager, notamment les dysfonctionnements de la station de la Lande, dont Monsieur Mathieu attribue l’entière responsabilité à un obscur bureau d’étude, ces élus devraient faire preuve d’un minimum de circonspection dans les choix qu’ils présentent avec tellement d’aplomb.

De la présentation de ce rapport, et malgré l’avalanche de chiffres, destiné, on l’aura compris à occuper le terrain et éviter les vraies questions, on peut relever que nombre de ces martiales déclarations sont malheureusement contredites par les faits. N’est-ce pas cette municipalité, et la précédente aussi d’ailleurs, qui permirent, au mépris des règlements sanitaires, à la société Rémy-loisirs d’installer chaque hiver depuis plusieurs années un parking de 400 véhicules au pont de Bramont, sur la zone de protection rapprochée de la source des Planches. Si cette dernière n’a pas été polluée, ce fut le résultat du plus grand des hasards et de beaucoup de chance.

Et Monsieur Mathieu parle de responsabilité et de protection de la ressource?

Ils ont pris le risque de polluer durablement la plus importante ressource en eau potable de La Bresse pour satisfaire des intérêts privés.

Et Monsieur Mathieu parle de service public?

J’ai l’impression d’entendre le renard m’expliquer comment protéger le poulailler.

Le rapport d’activité de l’Office de Tourisme présenté par le jeune élu qui nous avoua au conseil précédent, sans y trouver malice, croiser les fichiers des abonnés de la régie d’électricité avec ceux de la taxe de séjour pour repérer les fraudes, ne fut pas moins saturé de chiffres que le précédent.

Cette fois nous ne parlons plus de m³ ou de longueur de tuyaux mais de nuitées, d’aménagement de nouveaux locaux, de salons et autres show-room. Les pourcentages défilent en + ou en – , aussitôt dit aussitôt oubliés. Puis c’est le tour des pistes de fonds, de la piscine, de la patinoire et du camping. L’overdose guette… et nous nous évadons, imaginant les camping-car rouler au fond de la piscine tandis que quelques patineuses écoutent extatiques, une symphonie pour ski et raquettes en mi bémol majeur !!!

Ensuite vint le tour des DSP (Délégation de Service publics). Petite définition à l’usage des novices et des curieux directement pêchée dans wikipédia : « la délégation de service public (abrégé en DSP) est l’ensemble des contrats par lesquels une personne morale de droit public confie la gestion d’un service public dont elle a la responsabilité à un délégataire public ou privé dont la rémunération est substantiellement liée au résultat d’exploitation du service. » Il fut donc question des 3 stations de ski soumises à ce régime. Successivement Lispach, le Brabant et La Bresse Hohneck.

Plus de 30 minutes de chiffres, de pourcentages en augmentation ou en diminution, de comparaison de chiffres d’affaires, en K€ s’il vous plaît, de m³ de neige fabriquée, de classement sur les 20 dernières années… Un redoutable pensum qui mit les quatre cinquièmes de la salle en état de KO. La pénitence atteint son paroxysme lorsque l’officiante, la première adjointe, nous infligea la lecture des biens affectés à la DSP de La Bresse-Hohneck ne laissant aucun matériel, même le plus insignifiant échapper à la lancinante litanie de son exposé. Redoutable, il n’y manqua peut-être que le dernier modèle d’épluche-légume acquis par Labellemontagne pour un montant de 12,35 euros HT, soit une augmentation de 2,5 % par rapport à la saison hivernale 2013 – 2014, entre le 18 décembre 2013 et 15 mars 2014…

Plus de 30 minutes de ce traitement vous laisse le temps de vous interroger sur le sens de la vie. Et vous n’échappez pas à cette question existentielle : mais qu’ai-je donc fait pour mériter cela ?

A la fin de cette torture pour l’esprit et après les quelques minutes de sidération nécessaires à le recouvrer, vous cherchez l’erreur et elle vous saute aux yeux. Pas un mot sur la régularisation par avenant du statut du parking de belle Hutte, qui je le rappelle, est situé sur un terrain communal qui a été défriché dans ce but, et pour lequel aucune rétribution n’a jamais été versée à la Municipalité par Labellemontagne depuis 2009, date de la réalisation de ce parking.

Il ne sera pas davantage question de la mise en conformité de ce parking, ni du parking principal, dont les eaux de ruissellement chargées des polluants laissés par les véhicules, hydrocarbures notamment, sont directement rejetées à la rivière. Cette municipalité décidément tente par les moyens les plus vains d’endormir son monde. Business as usual !

C’est à cette étape que , Monsieur Mathieu a tenu, en questions diverses, à revenir sur l’affaire Fibers. Prenant prétexte que cette dernière aurait fait couler beaucoup d’encre, l’adjoint, vice président de la Communauté de Communes et Conseiller Départemental a dressé un résumé très partiel et terriblement partial de la situation. Aucune évocation de l’accident mortel survenu en juin 2014, conséquence d’un grave défaut de sécurité sur une machine. Pour Monsieur Mathieu, l’histoire de Fibers se résume à un lâchage des Chinois qui n’ont pas repris l’entreprise. Quid des défaillances multiples de l’entrepreneur véternat, des sommes faramineuses d’argent public (six millions de subventions et d’aides directes) investies dans ce gouffre industriel avec l’aide de ses amis politiques. Pas un mot là dessus. Non, pour le vice président de la Communauté de Communes, reprenant en cela “la théorie officielle”, les coupables sont les Chinois et accessoirement ceux qui osent s’interroger et poser des questions sur cette catastrophe. C’est le monde à l’envers Monsieur Mathieu, mais vous pouvez compter sur nous pour le remettre à l’endroit.

Puis sur le même sujet, prenant la défense “des industriels de la vallée,” Monsieur Mathieu nous explique doctement “qu’investir c’est prendre des risques.” En l’occurrence, les investissements ont été réalisés avec l’argent du contribuable, et les risques ont été pris et subis par les salariés avec les conséquences dramatiques que l’on sait : une jeune vie emportée par une machine sans sécurité.

J’abandonne le reste de la déclaration, ainsi que la « tribune » du journal municipal à leurs excès, et prends le parti salutaire et définitif de les ignorer.

Enfin le Maire, voulant revenir sur l’augmentation des tarifs de l’EHPAD et les moyens de la contenir, déclare avoir interrogé une magistrate de la Chambre régionale des comptes de Lorraine sur la possibilité pour la commune de verser une subvention d’équilibre à l’EHPAD. Cette dernière lui aurait répondu par la négative. Cette réponse orale, qui n’engage personne, est à confronter aux éléments qui furent présentés lors de la réunion du 26 mai. Voir ici l’extrait d’un rapport de la Cour régionale des comptes du Nord Pas de Calais, l’extrait d’une note du Ministère des affaires sociales, et une note tirée d’une page du site de la société « WEKA »qui pratique le conseil aux collectivités.

La solidarité dont vous parlez n’est que faux semblant et ne trouve nulle part une voie de réalisation dans vos actions. La proposition que vous souhaitez faire au prochain Conseil Municipal d’allouer une enveloppe spéciale au CCAS pour aider les personnes âgées en difficulté, est ce que l’on appelle communément un effet d’annonce. C’est précisément le rôle du CCAS d’étudier les cas des personnes en difficulté et de leur apporter éventuellement une aide.

Je voudrais conclure cette petite chronique de juillet par la publication, avec son accord, d’une lettre d’un parent de résident à l’EHPAD de Valençay (Indre) qui exprime avec beaucoup de justesse les sentiments que l’on peut éprouver face à ces politiques sans âmes qui ne génèrent que la détresse.

Le 07 juillet 2015

Gracchus


DROIT DE REPONSE

Me fondant sur votre propre charte indiquant que votre blog est un lieu de liberté et demandant à ce que les contributeurs s’engagent à ce que leur contribution soit dénuée de fausses nouvelles, je vous demande d’exercer mon droit de réponse à deux articles publiés sur votre blog, sous le nom de Gracchus, relatifs l’un au Conseil Municipal du 22 juin 2015, et l’autre à la réunion de l’EHPAD du 26 mai 2015, mis en ligne respectivement le 7 juillet sous le titre « La Bresse, Conseil Municipal du 22 juin : toujours des moments de bravoure ! » et le 16 juin sous le titre « EHPAD La Bresse, une réunion pour rien ! »

S’agissant en premier lieu du Conseil Municipal du 22 juin, vous indiquez au premier paragraphe, 6ème ligne, la présence au sein du Conseil Municipal « de quelques talents d’acteurs et de nombreux figurants » : Je n’accepte pas que vous traitiez de la sorte les membres de notre Conseil Municipal, reléguant les conseillers municipaux à de simples figurants, témoignant d’un mépris frisant l’outrage pour des femmes et des hommes qui se sont engagés, qui se sont présentés et qui ont eu le courage de passer le scrutin démocratique pour représenter l’ensemble de la population bressaude.

Au 3ème paragraphe, ligne 4, vous indiquez avoir été véhémentement mis en cause dans la tribune du groupe majoritaire dans le dernier bulletin municipal de juillet/août, ce que je conteste. En effet, il ne nous est pas possible de vous mettre en cause au travers de ce bulletin municipal pour la simple et bonne raison que nous ne vous connaissons pas, M. Gracchus, puisque vous écrivez sous un bien peu courageux mais fort commode pseudo, alors même qu’un onglet intitulé « pseudos et modération, pourquoi ?» sur la page d’accueil de votre site précise en PS que « tous les textes publiés sur le blog ont un auteur clairement identifié qui en assume le contenu. » Ce n’est visiblement pas votre cas.

Comble d’ironie, il est même précisé, dans la charte de votre blog que « toute usurpation d’identité ou choix d’un pseudo visant à créer une confusion sur l’identité du contributeur pourra donner lieu à une suppression des droit de participation ».

Au niveau du paragraphe 4, 1ère et 2ème lignes, vous soulignez que « les textes des rapports présentés au Conseil Municipal manquent singulièrement de ressort dramatique, voire d’exultation poétique » Les rapports au Conseil Municipal n’ont effectivement pas cette vocation et votre appréciation dénote une méconnaissance du fonctionnement d’un conseil municipal.

Il en va de même, lorsque vous indiquez à la ligne 7 de ce même paragraphe, que « les rapports d’activité des délégataires provoqueraient l’endormissement prématuré d’une partie du public et des élus » car il s’git d’un exposé qui résulte de contraintes légales, ce que vous reconnaissez d’ailleurs en précisant que l’exercice est imposé.

Au niveau des rapports d’activité des DSP, au paragraphe 7 relatif à celui concernant la DSP du domaine skiable de La Bresse-Hohneck, vous laissez entendre que c’est l’actuelle municipalité et la précédente aussi d’ailleurs qui auraient permis, au mépris des règlements sanitaires, à la société Remy Loisirs d’installer, chaque hiver depuis plusieurs années, un parking de 400 véhicules au Pont de Bramont, sur la zone de protection rapprochée de la source des Planches.

Cette information est totalement erronée puisque depuis son installation l’actuelle municipalité que je conduis a, au contraire, tout entrepris pour que justement ce ne soit plus le cas, envers et contre un certain M. Humbert qui –sous couvert de défense de l’environnement, fait tout pour empêcher la réalisation d’un autre parking au niveau du Pont de Blanchemer, cette fois en dehors de la zone de protection rapprochée de la source des Planches.

Ce nouveau parking est justement destiné à remplacer l’actuel au Pont de Bramont, lequel, je tiens à le rappeler, est situé sur un terrain privé dont la commune n’a pas le pouvoir d’interdire l’usage à son propriétaire.

Sous le sous-titre « Et M. Mathieu parle de service public ! » vous écrivez avoir l’impression d’entendre le renard vous expliquer comment protéger le poulailler… Ce faisant, vous posez un jugement de valeur dénué de tout fondement à l’encontre de mon 2ème adjoint, en cette qualité officier de police judiciaire, et dépositaire de l’autorité publique :

Vous qui semblez bien aimer par ailleurs vous référer au site Wikipédia, voici la définition qu’il donne de la diffamation : « concept juridique désignant le fait de tenir des propos portant atteinte à l’honneur d’une personne physique ou morale» Et c‘est vous qui, au 3ème paragraphe, nous accusez d’en faire preuve à votre égard dans l’article du groupe majoritaire publié dans le bulletin municipal de juillet/août ?

On croit rêver et je vous invite, ainsi que vos lecteurs, à le relire car pour notre part, contrairement à ce que vous avancez, nous ne nous sommes pas laissés aller à désigner nommément un individu à la vindicte populaire, comme vous le faites en laissant -qui plus est- planer le doute sur son intégrité.

Au 12ème paragraphe, vous indiquez que, lors de cette même séance du Conseil Municipal, « il n’y a pas eu un mot sur la régularisation par avenant du statut du parking de Belle-Hutte ».

Là encore, vous trompez vos lecteurs puisque, comme vous le savez, cette question a été abordée lors de la précédente séance du Conseil Municipal du 11 mai, comme en atteste le compte-rendu.

J’ai informé alors le Conseil Municipal qu’une rencontre avait eu lieu avec les représentants de Labellemontagne afin justement de faire le point de l’actuel contrat de délégation de service public et qu’il avait été convenu de le mettre à jour par voie d’avenant interprétatif pour intégrer la mise à disposition des parkings sud et de Belle-Hutte.

J’ai bien précisé que cet avenant serait effectivement soumis au Conseil Municipal mais pas nécessairement à la séance suivante qui était celle du 22 juin.

Vous en déduisez au paragraphe suivant que la municipalité tente ainsi d’endormir son monde : il s’agit là encore d’un procès d’intention dénué de tout fondement ; et c’est vous qui parlez d’excès du journal municipal au paragraphe 16 ! déclarant que vous prenez le parti de les ignorer…

Je ne vous imiterai pas car j’ai décidé pour ma part de ne plus laisser passer sans réagir vos mensonges, accusations et atteintes à notre honneur, sans faire valoir -chaque fois que nécessaire- le droit de réponse auquel nous avons droit mais que vous nous avez dénié jusque là.

S’agissant en second lieu de la réunion du 26 mai qui s’est tenue à la salle des fêtes concernant l’EHPAD, sur laquelle vous revenez au paragraphe 17, et que vous avez présentée sur votre blog sous le titre « EHPAD La Bresse, une réunion pour rien ! » vous indiquez que j’ai déclaré avoir interrogé une magistrate de la Chambre Régionale des Comptes de Lorraine sur la possibilité pour la commune de verser une subvention d’équilibre à l’EHPAD et que cette dernière m’aurait répondu par la négative.

Je tiens à réaffirmer ici que c’est la stricte vérité et que là encore, en utilisant le conditionnel, vous laissez planer le doute sur la véracité de mes propos et sur mon intégrité.

Vous indiquez ensuite que cette réponse orale n’engage personne et vous produisez pour la contredire notamment une note du Ministère des Affaires Sociales, pour être plus précis la note d’information DGAS/5B n° 2004/379 du 2.08.2004.

Fidèle à ce qui tend à devenir chez vous une habitude, vous travestissez une fois de plus la réalité, n’extrayant de cette note que le passage qui vous arrange, afin de déformer la vérité.

Aussi, pour la rétablir, je vous invite, ainsi que vos fidèles lecteurs, à relire plus attentivement jusqu’au bout cette fameuse note, laquelle à la suite du passage que vous en donnez et qui précise qu’effectivement aucune disposition législative ou réglementaire n’interdit le principe du versement d’une subvention d’équilibre à un EHPAD géré par un CCAS, se poursuit en ces termes : « Cependant il faut souligner que c’est une solution de court terme qui masque des difficultés de financement pour couvrir les charges d’exploitation (prix de journée, tarifs ou dotations insuffisantes) La subvention ne fait que reporter le problème sur l’exercice suivant et le danger, c’est qu’elle se pérennise. Cette procédure est contraire à la sincérité des comptes et peut même être dans le secteur des personnes âgées constitutive d’une concurrence déloyale avec les établissements commerciaux »…Il me semble d’ailleurs bien me souvenir que le Directeur Général Adjoint des services du Département, comme la Directrice de l’ARS, en avait fait la remarque lors de cette réunion du 26 mai que vous critiquez tant.

Des précisions utiles avaient donc été données mais vous vous gardez bien de le dire car ce serait contraire à votre propre point de vue et à vos accusations gratuites.

J’ajoute que, quand bien même le principe d’une telle subvention d’équilibre est légalement possible, cela revient à faire supporter à l’ensemble des contribuables bressauds une aide qui, elle, ne profiterait pas qu’à des bressauds. Ce serait injuste, notamment par rapport à ceux qui ont choisi le maintien de leurs parents âgés au domicile, au prix d’efforts financiers et humains importants et qui ne bénéficieraient, eux, d’aucune aide municipale.

Vous devriez poser la question de savoir ce que eux pourraient penser ? tout en notant qu’au travers de la subvention attribuée par l’ARS et le Département, les résidents de l’EHPAD bénéficient déjà et de la solidarité nationale et de la solidarité départementale.

C’est pourquoi j’ai effectivement présenté au Conseil Municipal une solution qui consisterait à abonder la subvention de la commune au CCAS d’une enveloppe de crédit destinée à aider les familles des résidents bressauds auxquels la dernière augmentation de tarifs pourrait poser un problème financier.

Cette solution permettrait de ne faire jouer la solidarité communale qu’au seul profit des bressauds, comme il est normal, et sous contrôle -qui plus est- du Conseil d’Administration du CCAS dans le cadre de l’examen des demandes de secours qui, elles, rentrent bien dans la vocation initiale et fondamentale du CCAS, ce que vous rappelez d’ailleurs. Je n’accepte pas que vous présentiez cette solution comme un effet d’annonce et que vous qualifiiez cette solidarité de faux semblant, comme vous le faites à l’avant dernier paragraphe de l’article publié le 7 juillet.

Quant à votre article publié le 16 juillet à ce sujet, quand vous me présentez par conséquent au paragraphe 10 comme refusant toute recherche de solution alternative, il s’agit là d’un mensonge qui frise là encore la diffamation.

Il en va de même lorsque vous nous accusez, au paragraphe 12 de ce même article, de participer au détricotage du système français de solidarité ; de faire semblant de s’opposer à l’augmentation des tarifs à l’EHPAD et de taxer sans vergogne les personnes les plus vulnérables au paragraphe 14 ; et en guise de bouquet final, lorsque vous nous jugez incapables d’élever le débat au-dessus de la ligne de solde d’un compte d’exploitation au paragraphe 16.

La réalité est toute autre : en poursuivant la dynamique antérieure et forts des différents contrôles et audits menés à l’EHPAD en début d’année, dont une enquête de satisfaction, La Bresse peut en effet s’enorgueillir de bénéficier d’un établissement accessible au plus grand nombre et répondant aux attentes des personnes âgées d’aujourd’hui.

Loin de matraquer financièrement les personnes âgées, il faut préciser que le montant à la charge du résident de l’EHPAD à La Bresse est de 1 450 €, contre 1694 € en moyenne pour les établissements publics, et 2 418 € pour les établissements privés et habilités à l’aide sociale, ce qui fait de l’EHPAD de La Bresse un des moins chers, sinon le moins cher des Vosges, voire de France, alors que les prestations y sont comparables sinon supérieures.

Quant au diagnostic que vous posez –en savant que vous aimez jouer- au paragraphe 12 de ce même article, selon lequel nous serions atteints –pour reprendre vos propres termes- « de dissonance cognitive ou -formulé plus simplement- d’exprimer une chose et de faire le contraire », je vous renvoie le compliment puisque vous refusez aux visiteurs de votre site de se cacher derrière des pseudos alors que vous-même en utilisez un pour jeter le discrédit sur certains membres de la municipalité et que vous vous présentez ensuite en victime : le comble !

En d’autres termes : faites comme je dis, pas comme je fais…

Pour ma part, je conclurai ce droit de réponse en laissant à votre méditation cette expression : « Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage », Pas très moral, mais il est vrai que la morale n’a plus beaucoup cours aujourd’hui et ne fait plus recette : on ne peut que le regretter.

Le Maire de La Bresse,

Hubert ARNOULD

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