Mirabelle inquiète

J’ai eu récemment l’occasion d’assister à une conférence-débat sur le thème : « Les Hautes Vosges Naturelles ».
Je me suis régalée avec la présentation de photos et d’une vidéo montrant toutes les merveilles que recèlent nos Hautes-Vosges.
Un des intervenants, homme politique renommé invité par les organisateurs, a souligné l’importance qu’il y avait à préserver les Hautes-Vosges afin que celles-ci restent un lieu privilégié de ressourcement pour les habitants, toujours plus nombreux, des plaines voisines et des vallées. Pour ces dernières, le constat est sans appel : la nature y a définitivement perdu la partie. La question est désormais : en sera-t-il de même pour le massif ?
Mais je ressens maintenant une grande inquiétude suite à ce qui s’est dit.
De toute évidence la loi Montagne qui aurait dû protéger nos Hautes-Vosges dès l’altitude de 800 m est parfaitement inefficace et personne ne s’en soucie. De plus dans les Vosges, on est semble-t-il en train, subrepticement et faute de courage face aux aménageurs, de faire remonter cette limite à 1000 m : lors de cette conférence il n’a été question que de protection de la nature de la zone située au delà de cette altitude. Je vous laisse apprécier par vous même ce qu’il va nous rester comme espace naturel.
Il a été également évoqué un certain nombre de secteurs qui font l’objet d’un suivi grâce au classement en zones Natura 2000 ou autres zones naturelles mais je m’interroge sur la réelle protection que procurent ces classements. En effet de nombreuses autorisations d’implantations diverses et variées reçoivent l’aval de nos élus et du Parc Naturel Régional sous divers prétextes :  amélioration, développement touristique, maintien d’activés traditionnelles !  .
Je peux citer un site industriel qui se développe à 900m d’altitude, des zones humides comblées, des équipements de canons à neige installés dans une zone Natura 2000, etc… Où nous mène-t’on ?
Voici les réflexions d’une Mirabelle vosgienne qui de jaune est en train de virer au rouge face à cette mascarade.