La Bresse, le maire démissionne, J. Mathieu sort du bois, les Bressauds se réveillent… plus un chouïa de philosophie du quotidien !

Socrate


Alors que Jérôme Mathieu, comme il en pris l’habitude en bon cumulard, se précipite sur le poste encore chaud du Maire démissionnaire de La Bresse en s’y déclarant candidat, d’anciens présidents et administrateurs de la Régie Municipale d’électricité publient un communiqué au sujet de la désastreuse gestion et de la mise en péril de celle-ci par ce même Jérôme Mathieu. (le communiqué est ici)

La concomitance de ces deux événements est bien évidemment le fruit du hasard. En effet, il n’est au préalable pas inutile de rappeler que le dossier RME a été ouvert et traité depuis le 21 septembre 2018 sur ce Blog « En passant par ma Lorraine » blog que j’ai créé et que j’alimente avec quelques autres, en articles, dossiers et enquêtes sur des sujets d’actualité locale et régionale.

Le dossier RME a fait l’objet de pas moins de sept articles depuis le 21 septembre, date de la publication du premier d’entre eux. Ces articles, résultat d’un travail de recherche et d’analyse sont tous fondés sur des sources identifiables, publiées sur le blog ou consultables sur Internet. Bien qu’il soit impossible de les résumer ici, on peut dire en quelques mots qu’ils examinent la politique menée par le Président de La Régie, J. Mathieu, et son Conseil d’Administration, montrant les conséquences désastreuses de celle-ci, pour la Régie et la Commune

A ce jour, aucune réponse sérieuse n’a jamais été apportée aux éléments que j’avance et au constat que j’en tire, sinon celles faisant appel aux procédés habituels, mais singulièrement usés jusqu’à la corde, des politiciens petits et grands comme : « c’est de la diffamation », ou « je ne veux pas polémiquer »… Le caractère méprisant de cette attitude a été traité dans plusieurs articles précédents, je n’y reviendrai donc pas.

Le communiqué des anciens administrateurs exige des réponses claires et argumentées, elles sont d’autant plus nécessaires que le principal intéressé vient d’annoncer aujourd’hui qu’il brigue le poste de Maire. Il serait incompréhensible que les membres du Conseil municipal, qui s’apprêtent à élire le prochain Maire de La Bresse, n’exigent pas eux aussi du candidat des réponses claires aux questions posées. Mais peut-être se satisferont-ils des explications générales et désinvoltes dont Monsieur Mathieu a le secret. Poser cette question c’est déjà y répondre. Il est en effet illusoire d’attendre des élus, majorité et opposition, qu’ils vérifient les explications qui leurs sont servies. Ceci pour une raison simple, ils ne connaissent pas ou très superficiellement le dossier et ont montré à maintes reprises, qu’ils ne souhaitent pas de toute façon s’y intéresser, il faudrait pour cela y consacrer un peu de temps, d’énergie et d’intelligence !! Sans doute pensent-ils que l’avenir de la Régie ne mérite pas qu’on s’y attarde. Mais ces élus doivent savoir qu’à jouer les utilités, pour ne pas dire les futilités, non seulement ils ne se grandissent pas, mais ils contribuent à alimenter le sentiment, partagé par un nombre de plus en plus important de nos concitoyens, du caractère illusoire et profondément anti-démocratique du système représentatif, ce qui somme toute, à leur corps-défendant, serait plutôt à mettre à leur crédit(1) !!

Que Monsieur Mathieu ose briguer ce poste avec la quasi certitude d’y être élu, alors qu’en plus de ses exploits à la tête de la régie, il est un des artisans de la fermeture du collège de La Bresse, en dit long sur l’abandon de toute exigence et du respect que tout homme se doit à lui même, des membres de cette équipe qui malheureusement sont loin de constituer une exception.

Le détestable spectacle de la capacité toujours plus grande d’absorption et de soumission des humains aux injonctions dominantes ne présage rien de bon pour les temps troublés qui s’annoncent.

Un article récent de Daniel Schneidermann sur le site « Arrêt sur image » évoquait « la fenêtre d’Overton, aussi connue comme la fenêtre de discours. C’est une allégorie qui désigne l’ensemble des idées, opinions ou pratiques considérées comme acceptables dans l’opinion publique d’une société. » (Wikipédia) L’article s’inquiétait de l’ouverture de plus en plus grande de cette fenêtre, dans les médias notamment, dont certains acceptent sans réagir des discours toujours plus obscènes, comme cette chroniqueuse qui appelle la police à tirer à balles réelles dans les banlieues. C’est un phénomène identique, quoique de sens opposé, que l’on voit s’épanouir aujourd’hui dans l’esprit d’un grand nombre de nos concitoyens et singulièrement, chez ceux-là mêmes qui prétendent nous représenter, après avoir défilé devant nous, déguisés et grimés, prêts aux pires pitreries pour nous convaincre de les désigner. Ce qui donnait du sens au discours, à la parole tend à s’atténuer, à disparaître, la fenêtre se ferme. Le haut niveau d’exigence critique qui présidait encore il y a peu à la vie sociale, politique et culturelle et ouvrait la possibilité du débat et de l’échange entre égaux, a presque totalement rendu l’âme sous l’implacable double étouffoir du médiocrement correct ambiant et du positivisme d’hyper-marché.

L’incohérence et le crétinisme s’emparent petit à petit des consciences et infectent le monde des stigmates de leur vulgarité, jusqu’à occuper  tout l’espace, si l’on n’y prend garde. Qu’importe le vrai, qu’importe le sens moral, puisque l’individu tout puissant, bientôt « augmenté », peut tout et est réputé libre, mais en réalité libre de consommer et libre de choisir entre une multitude de produits et d’artefacts à peu près tous aussi inutiles que frelatés. Cette aliénation qui s’est emparée du monde des hommes accomplit chaque jour son œuvre de destruction massive. Plus redoutable que n’importe quelle arme nucléaire biologique ou chimique, elle annihile le langage et rend chaque chose égale à toutes les autres. Le paysage s’aplatit, plus rien n’arrête le regard, la pensée s’évapore, tout est égal, et nous courons, sans rien qui nous retienne, en bramant vers l’abîme.

Dominique Humbert alias Gracchus
Le 07 novembre 2019

Post scriptum : Monsieur Mathieu et Madame Crouvezier viennent de répondre hier, le 07 novembre par média interposé,  au  communiqué des administrateurs. Ils ne nous ont pas déçu, Ils ne répondent à aucun des problèmes de fonds soulevés, notamment le différentiel de 3 millions d’€ sur les résultats cumulés des cinq années de gestion et inventent une controverse qui n’a jamais existé sur, le déficit 2018 brut ou net !

Dans leur élan irraisonné, ils vont jusqu’à se prendre les pieds dans leurs ficelles à propos du prétendu déficit de la chaufferie qui serait selon eux responsable à lui seul des 2/3 de celui de la Régie.

Tout cela ne tient pas et ne peut convaincre que les naïfs. Un article sera très prochainement publié ici, pour faire pièce de ces billevesées.

Tous les articles concernant la Régie Municipale d’Electricité de La Bresse sont ICI

1 Ils sont en cela bien épaulés par le désormais très célèbre couple Balkany qui malgré les batteries de casseroles accrochées à leurs basques trouve encore des soutiens qui n’ont pas hésité à lancer une souscription à leur bénéfice! Madame, bien que condamnée à de la prison ferme, remplaçant Monsieur, empêché pour la même raison, au poste de maire de Levallois-Perret!

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